Installé  ce samedi dernier dans ses fonctions de nouveau Patriarche de la communauté Baga en République de Guinée, Elhadj Faouly Sylla pourrait être confronté à d’énormes chantiers. Entre autre de ces problèmes, figurent en bonne place  la valorisation de la langue Baga, qui risque aujourd’hui  de disparaitre. A Conakry par exemple, il n’y a aucune localité où cette langue des premiers habitants de la presqu’ile de Kaloum est censé parler.

Alors,  si le patriarche de la communauté Baga a été intronisé ce samedi, dans une ambiance infernale, voilà les priorités auxquelles le Patriarche doit forcément s’atteler.  En clair, il est important de signaler qu’il y a beaucoup de travaux  qui attendent Elhadj Faouly Sylla et son bureau exécutif, dans le cadre du développement harmonieux de cette communauté, aujourd’hui laissée pour compte, non seulement par ses fils ressortissants mais aussi, par les autorités guinéennes.

Parce que, tout simplement, sa jeunesse serait plongée dans un chômage profond. Pourtant, ils sont nombreux parmi eux, qui ont fait des études universitaires. Mais, par faute de l’entraide sociale entre eux, cette couche est abandonnée pour compte.

Voilà pourquoi, il est important de signaler que, les défis à relever  par le Patriarche sont énormes. Sur le plan socioculturel, l’identité Baga est en train de disparaitre à petit feu. Les masques et outils traditionnelles,  qui illustrent des valeurs culturelles de la communauté riche et variée, hier incontournable en République de Guinée, ne sont plus valorisés. D’ailleurs, pour voir ses outils, il faut aller dans les musées occidentaux, notamment en France, aux Etats Unis, pour ne citer que ceux-là. Le seul masque qui apparait chaque jour, c’est le masque « Dimba », qui est  sur la monnaie guinéenne.

Sur le plan du développement économique, par le manque d’un aménagement des plaines, notamment celle de Monchon, la communauté Baga est confronté aujourd’hui à d’énormes difficultés, pour la pratique de l’agriculture et de la pêche, activités principales des bagas. Non seulement, ces instruments  de travail sont disparus. C’est le cas de la bêche, avec laquelle la majorité de la communauté pratiquait l’agriculture. A cela, s’ajoute la dégradation des plaines.   Sur la plaine de Monchon, le pont d’irrigation d’eau sur la plaine est complètement en effondrement.  Cet édifice construit par le projet Monchon, dirigé à l’époque par les russes en 1987, est aujourd’hui en train de s’effondre du jour au lendemain. Ayant entrainée des conséquences, la mauvaise récoltée du riz. Et, la pêche se fait rare.

La même chose se répercute à Kouffin. Pour rallier ce village grenier culturel des bagas, il faut attendre plusieurs jours. Il semblerait même que, c’est deux fois par semaine que les riverains rejoignent l’autre rive de Kouffin en provenance de Kamsar. C’est le même phénomène pour le village de Taigbé.  Ici, il n’y a pas de l’eau potable et, pour y arriver, il faut emprunter la barque, pour faute d’un pont.

Voilà pourquoi, notre rédaction lance un appel au nouveau patriarche, Elhadj  Faouly Sylla et son bureau exécutif à penser aux difficultés que les bagas sont confrontés. Sinon, cette communauté faisait la fierté.

Dossier à suivre !

Ibrahima Tampa, pour flammeguinee.com

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