L’éducation ne doit pas être un terrain de jeu. Mais, retenez-vous, pour le moment, tout est permis au sein du système éducatif guinéen. Depuis deux ans maintenant, le gouvernement et le SLECG sont en lutte politique. Ce qui n’est pas normale pour une Nation. Les enseignants guinéens réclament l’amélioration de leur condition de vie. Mais en vain !  Même le protocole d’accord, qui a été signé entre le gouvernement et le SLECG dans ce sens, tarde à être une réalité. A qui la faute ?

Voilà pourquoi, après plusieurs crises au sein du système éducatif guinéen,  et surtout le non respect de ce protocole d’accord, le SLECG menace de lancer à partir de ce mercredi, une grève générale et illimitée sur l’ensemble du territoire nationale. Cela malgré la signature par le ministre Yéro Baldé de la lettre conjointe autorisant l’extension du processus de recensement des enseignants dans les universités publiques, le SLECG dirigé par Aboubacar Soumah, reste inflexible sur sa position.

Choqué par la nature de la lettre d’acceptation du ministre de l’enseignement supérieur, Aboubacar Soumah connu pour ses vérités crues, n’est pas passé par le dos de la cuillère.

« La lettre du ministre de l’enseignement supérieur n’est pas conforme, elle ne dispose d’aucune en-tête de son département. C’est sur un papier ordinaire qu’il a écrit, avec débarras. Et rien ne nous prouve que c’est une correspondance d’un ministre. Pire, sur le point concernant le rétablissement de nos camarades mutés, à leurs postes initiaux, il dit que ce n’est qu’à l’ouverture prochaine qu’il va les réaffecter. Il tient ces propos, sans se conformer au protocole d’accord », fustige le secrétaire général du SLECG.

Et d’enfoncer le clou : « la correspondance du ministre est de nul et de nul effet. Notre grève générale et illimitée reste maintenue », tranche-t-il.

Rien n’est fait donc, c’est parti pour une autre crise dans le secteur de l’éducation nationale, à quelques mois des examens nationaux.

Avec Ibrahima Tampa, pour flammeguinee.com

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