Retardés d’un an en raison de la pandémie de Covid-19, les Jeux olympiques de Tokyo se sont ouverts, vendredi, après une cérémonie d’ouverture sobre, parfois grave, dans le contexte toujours pesant de la pandémie. Les 206 délégations ont défilé sans public avant que la joueuse de tennis japonaise Naomi Osaka n’allume la vasque olympique.
Ils s’ouvrent, finalement. Avec un an de retard, les Jeux olympiques de Tokyo ont débuté, vendredi 23 juillet, dans le contexte particulier d’un monde vivant sous la menace du Covid-19.
Loin de la grandiloquence des éditions précédentes, la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de Tokyo, épurée et touchante, a officiellement lancé, vendredi, ces JO hors-normes.
« Je déclare ouverts les Jeux de Tokyo », a solennellement déclaré l’Empereur du Japon Naruhito, selon la formule consacrée et attendue impatiemment par le mouvement sportif depuis que Tokyo a été désigné ville-hôte des JO-2020 en septembre 2013.
La joueuse de tennis japonaise Naomi Osaka, dernière relayeuse, a allumé la vasque olympique, qui brille désormais à Tokyo, ville-hôte des Jeux de la XXXIIe olympiade. La flamme restera allumée au Stade olympique jusqu’au terme de ces Jeux, le dimanche 8 août au soir, après deux semaines de compétition durant lesquelles 11 090 sportifs venus du monde entier – 206 délégations – se disputeront les 339 titres en jeu, dans 33 sports.
À 20 h précises, heure de Tokyo (11 h GMT), un feu d’artifice de quelques secondes, salué par le millier de VIPs autorisés à assister à la fête au milieu du huis clos, a donné le coup d’envoi de la cérémonie menant aux XXXIIe Jeux de l’histoire moderne.
Hommage aux soignants
C’est bien le Covid-19 qui a dominé cette cérémonie, entre hommage au personnel médical en première ligne contre la pandémie, avec ses infirmières et soignants choisis pour porter le drapeau olympique jusqu’au mat où il flottera pendant deux semaines et parmi les derniers porteurs de la flamme, une vidéo de sportifs s’entraînant seul, en référence aux compétitions stoppées net par la pandémie, et un défilé, inédit, de sportifs masqués.
Le drapeau du Japon, pays hôte de ces jeux
Ce contexte particulier était aussi au cœur du discours de Thomas Bach, qui a salué la résilience du Japon et des sportifs : « Aujourd’hui est un moment d’espoir. Oui, c’est très différent de ce que nous avions tous imaginé. Mais profitons de ce moment, car enfin nous sommes tous réunis ici (…) Ce sentiment d’unité, c’est la lumière au bout du tunnel obscur de cette pandémie », a insisté le président du Comité international olympique (CIO).
Le président français, Emmanuel Macron, et la Première dame des États-Unis ,Jill Biden, faisaient partie du petit millier de privilégiés présents. Ils ont suivi le défilé des 206 délégations rangées pour la première fois, et pour la très grande majorité, comme l’autorise désormais le CIO, derrière deux porte-drapeau, une femme et un homme.
À leur entrée dans le stade, pas d’applaudissements ni d’acclamations, mais les sportifs ont tout de même salué les tribunes vides. Certaines délégations, plus joyeuses et nombreuses que d’autres, comme l’Argentine, la République dominicaine ou la France, dont le porte-drapeau Samir Aït Saïd a fait un salto arrière devant ses coéquipiers qui chantaient la Marseillaise, ont profité pleinement de l’événement, souvent unique dans la carrière d’un sportif.
La cérémonie s’est ainsi déroulée devant des tribunes quasiment vides alors que le Stade olympique de Tokyo peut accueillir 68 000 spectateurs en temps normal.
Les feux d’artifices lancent Tokyo 2021
Alors que les sondages font part depuis plusieurs mois de leur hostilité aux JO, les habitants de Tokyo se sont rassemblés par centaines autour du Stade olympique avant la cérémonie.
Ils ont vu la patrouille aérienne Blue Impulse survoler la capitale nippone et esquisser des anneaux olympiques dans le ciel. Ils ont ensuite posé à côté d’autres anneaux sculptés sur le parvis du stade : « Je me réjouis que les Jeux débutent, c’est un motif de fierté pour moi », a ainsi expliqué une Tokyoïte venue assister aux festivités.
Avec AFP