Poursuivis pour racisme, ethnocentrisme, régionalisme, crime et délit dans l’exercice de leurs fonctions, le Commandant Sékou Resco Camara (ancien gouverneur de la ville de Conakry) et le général Nouhou Thiam (ancien chef d’état-major général des armées) ont été présentés ce lundi 23 avril au tribunal criminel de Dixinn.

Après plusieurs audiences consacrées aux questions de forme, le juge Mangadouba Sow a ouvert les débats sur le fond.

A la barre, le commandant Sekou Resco Camara a nié tous les faits qui lui sont reprochés. Pour lui, il n’a fait qu’intervenir pour la libération des jeunes qui avaient été arrêtés par l’escadron mobile numéro 2 d’Hamdallaye.

« Ce jour, j’étais en sensibilisation entre Bambéto, Matoto et Enta. C’est de là-bas qu’on m’a appelé pour me dire que le cortège du président a été attaqué. Je suis venu trouver que des jeunes avaient été arrêtés à l’escadron numéro 2 de Hamdallaye. Je suis allé voir le président (Sékouba Konaté). Je l’ai trouvé avec Tibou. Je lui ai demandé de supplier le président d’ordonner la libération des jeunes. Il ne voulait pas mais le ministre Tibou est intervenu, c’est en ce moment que le Président a accepté. Je suis revenu à l’escadron, j’ai trouvé le commandant Balla et lui ai dit que le président a ordonné la libération des jeunes, il n’a pas accepté. J’ai appelé le Président, et je l’ai mis en contact avec Balla et le Président l’a ordonné de libérer les jeunes, il a dit ordre reçu. Ce qui s’est passé après, je ne sais plus », a dit le commandant Resco devant les juges.

Après plusieurs heures de débats, le juge a renvoyé l’affaire au 25 juin 2018 pour la suite des débats.

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