Dans une interview qu’il a bien voulu accorder à notre reporter, Mr Lucien Guilao, ancien footballeur international de Guinée s’est exprimé sur la décision de la FIFA, qui a enfin décidé à travers un courrier qu’elle a adressé à la Fédération Guinéenne du Football, de mettre en place un Comité de Normalisation en Guinée. Lisez!
Bonjour Mr Lucien et présentez-vous à nos lecteurs ?
Lucien Guilao: Je suis Lucien Guilao, ancien footballeur international, ancien professionnel, Président de l’Atletico et voilà.
Vous êtes un acteur du football guinéen, la FIFA demande la mise en place du Comité de normalisation, quel est votre réaction ?
Ma réaction est simple et surtout, je ne suis pas surpris d’autant plus, qu’il n’ya pas très longtemps, on a alerté les uns et les autres, ce qui nous pendaient au nez, c’est une sanction qui nous prend au nez. Ce qui nous surprend, c’est qu’il n’a pas été plus lourde que ça. Il faut s’enfeliciter. Il y’a bien longtemps , qu’il était question d’organiser le congrès électif de la Fédération Guinéenne de football, que nous avons alerté tous les acteurs, toutes les instances sur les défaillances du système, sur le faite que certains statuts de la fédération sont bafoués, sur le faite que certains présidents du commission juridictionnelle étaient mal géré, on a attiré l’attention sur les cas de conflit d’intérêt et, personne nous a écouté, on nous a pris pour des rigolos et aujourd’hui, nous sommes sur le fait. Le fait, ce qui est là, c’est qu’on est sanctionné. Ce qui m’embête, c’est que je suis un peu peiné pour Aboubacar Tri qui, normalement devrait être le président de la Fédération Guinéenne de Football, au moment où nous parlons. Parce qu’il était le seul candidat, il devait être élu par acclimatation. Aujourd’hui, ça me fait mal au coeur, on l’a sous-estimé et, ce n’est pas bon quand on sous estime quelqu’un. Ça me fait mal et je ne pense pas que, le fait d’avoir sanctionné la Fédération Guinéenne de Football ou la Guinée, en mettant en place un Comité de Normalisation, peut changer la donne. Il reste et il demeure que, Aboubacar Tri, là où il est , il a un sentiment d’injustice qui l’anime. Parceque , c’est lui qui devait être le Président de la Fédération Guinéenne de Football et, au tour duquel on devrait battuer une équipe solide, pour mener la Guinée pour ses quatre là. On a pas voulu comprendre poursuivre les statuts, on a préféré divaguer, de prendre les gens et les autres, pour ceux qui ne comprennent pas ou tout simplement, pour des idiots et, ça donné le résultat que ça donné. Donc aujourd’hui, on est sanctionné.
Par rapport à la mise en place du Comité de Normalisation, qu’est-ce que Lucien Guilao préconise étant un acteur du football ?
Mon souhait est que, ce soit un ancien footballeur, qui a le sens de l’organisation, de la rigueur, qui soit assez intègre, pour piloter cette Normalisation, qui va durant pendant six mois. Ça c’est mon souhait.
Après cette Comité de Normalisation, est-ce que, vous serez candidat ?
Absolument, nous allons nous réunir en temps qu’association des anciens footballeurs internationaux de Guinée et voir, comment il faut faire, pour être à la tête de la Fédération? Ça c’est important pour nous et, c’est même primordial pour nous, pour la Guinée que les anciens footballeurs, dotés d’un sens de la rigueur, de management et d’un sens de patriotisme, soit à la tête de cette fédération, pour qu’on arrête avec la conception selon laquelle, il faut un mécène à la tête de la Fédération, ça n’existe nul part en Afrique, qu’il faut quelqu’un qui a le sens de l’intégrité, qui aime son pays et qui connaît le football. Donc, tout ces trois aspects, peuvent se retrouver chez les anciens footballeurs. Aujourd’hui, les faits ont prouvé qu’il y a de l’argent, la FIFA apporte suffisamment de l’argent, si vous géré normalement et de façon patriotique, peut aider notre pays à atteindre les différents objectifs, à savoir, se qualifier souvent pour la CAN, pour la coupe du monde, se qualifier souvent pour les jeux Olympiques. C’est ce qui est important. Il faut qu’on soit présent sur le chéquier international, africain et sur le chéquier mondial. Et, à force d’être sur ces plans, on devient compétitif et, à force d’être compétitif, qu’on peut prétendre à gagner une coupe d’Afrique des Nations.
Alors, Mr Guilao, il y a la coupe d’Afrique, le Syli s’est qualifié, il y a le tiraillement sur le choix de l’entraîneur…
Moi, je ne vais pas rentrer dans le choix des personnes. Aujourd’hui, quelque soit de l’entraîneur, ce sont des mêmes joueurs qui vont arriver, quelque soit de l’entraîneur, le même système de jeu qui va installer, soit quatre -quatre -deux, soit quatre -deux-trois-un, ce n’est pas ce qui compte, c’est l’animation; c’est comment on joue sur le terrain, comment on défend sur le terrain, comment on se bat pour les couleurs sur le terrain? Ça c’est important, toutes les équipes du monde peuvent jouer dans le schéma que vous voulez, tous les schémas sont connus, puisque l’entraîneur du Syli a fait des mêmes écoles que l’entraîneur de l’adversaire, Qu’est-ce qui change? Ce qui change, c’est la volonté, le patriotisme et la soif de vaincre. La soif de vaincre et la volonté, on ne les gagne pas comme ça. C’est à force de competir, et il nous faut des compétitions. Et, en Guinée, malheureusement, on a pas de compétition, encore nos joueurs sont expatriés dans les championnats étrangers mais, à ce niveau, je souhaite qu’on gagne en maturité, qu’on ne se laisse pas emporter par ses histoires d’entraîneurs, qu’ils nous mettent de l’entraîneur qu’ils veulent, nous ce que nous souhaitons, les 11 joueurs ou les 22 joueurs qui seront au Cameroun, se battent pour leur pays. Ça c’est important.
Interview réalisée par Younoussa Bangoura, pour flammeguinee.com
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