Les travaux du Forum National des Droits de l’Homme, organisé par le ministère des Droits de l’Homme et de la Citoyenneté, sont démarrés ce mercredi 20 juin 2018 à Conakry, en présence du ministre d’Etat, ministre de la Justice, Garde des Sceaux Me Ckeick Sacko, représentant le Président de la République, Pr Alpha Condé. Cette cérémonie a également connue la présence du plusieurs membres du gouvernement, des partenaires au développement notamment le système des nations unies à travers le haut-commissariat des droits de l’homme, des représentants des partis politiques, des associations des défenses des droits de l’homme en guinée, pour ne citer que ceux-là. . Cette rencontre de trois jours a pour objectif d’Elaborer la lettre de politique nationale de promotion et de la protection des droits de l’homme en Guinée.
Dans son discours, la coordinatrice du système nations unies, Mme Serarphine Wakana a tout d’abord félicité le gouvernement guinéen à travers les activités que le ministère de l’Unité nationale et de la Citoyenneté ne cesse réaliser en matière du respect des droits de l’homme en Guinée. Ensuite, elle s’est engagée à accompagner le gouvernement guinéen à atteindre la mission qu’il s’est assigné pour le respect des droits de l’homme en République de Guinée.
Le ministre de l’Unité Nationale et de la Citoyenneté, Kalifa Gassama Diaby a indiqué aux invités et aux participants que, la tenue de ce Forum coïncide avec la célébration cette année du 70ième anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’homme, un document fondateur qui a proclamé les droits inaliénables de chaque individu en tant qu’être humain, sans distinction aucune. « Nous sommes tous égaux, quel que soit notre race, notre couleur de peau, notre sexe, notre langue, notre religion, notre opinion politique ou toute autre opinion, notre origine nationale ou sociale, de fortune, de naissance ou toute autre situation. Ne l’oublions jamais, nous nous devons d’en être convaincus », a indiqué le ministre de l’Unité Nationale et de la Citoyenneté, Khalifa Gassama Diaby.
Selon le ministre, pour que les droits de l’homme deviennent un repère structurant de nos rapports sociaux et politiques , il nous faut travailler pour donner sens et corps à ce que Pierre Hassner aimait appeler « le triangle d’or « , c’est à dire le rapport complémentaire et dynamique entre les droits de l’homme, l’état de droit et la démocratie, et veiller à ce qu’aucun élément de ce triangle d’or ne se retrouve isolé des autres , au risque d’une perte de sens et de perspective légitime durable ; Concevoir et appréhender les droits de l’homme en dehors de son rapport au principe de l’état de droit et de la démocratie, C’est le dépouiller de son sens politique et le réduire à une unique dimension humanitaire ; la perception du principe de l’état de droit en dehors des droits de l’homme et de la démocratie , comme conséquence d’un néolibéralisme est d’abord le résultat d’une mauvaise compréhension de l’idée d’état de droit qui est pourtant conçu selon Hayek comme « un État minimal qui assure une prévisibilité absolue aux affaires et qui réduit la politique en tant qu’invention d’un destin collectif à un strict minimum restrictif et étriqué « .
De son côté, le ministre d’Etat, ministre de la Justice, Garde des Sceaux Me Cheick Sacko a rappelé que, de 1958 en 2010, en passant par 1984 et 2008, beaucoup d’efforts ont été réalisés en République de Guinée, en matière du respect des droits de l’homme. « C’est pourquoi, j’exhorte aux participants d’accorder une importance particulière à la présente assisse afin d’élaborer une lettre de politique nationale de promotion et de protection des droits de l’homme en Guinée », ajoute le ministre d’Etat, ministre de la Justice, Garde des Sceaux Me Cheick Sacko aux participants au Forum National des Etats Généraux des Droits de l’Homme, démarrés ce mercredi et prendra fin le vendredi prochain à Conakry.
A noter que, les inégalités sociales persistent encore en République de Guinée. Et voilà pourquoi, ce forum a été initié pour construire la paix sociale entre les guinéens.
Bangoura Younoussa
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