Après les statistiques, 46% des enfants moyens de 18 ans sont donnés en mariage precoce en République de Guinée. Pour renverser cette tendance, Girls First Fund, en français le fonds pour les filles d’abord, des partenaires bénéficiaires ont profité ce vendredi, 21 juin 2024 à Conakry, pour faire un plaidoyer fort à l’endroit du ministère du tutel, pour soutenir des initiatives qui visent à promouvoir l’autonomisation des jeunes filles mais aussi, à appliquer la loi dans le cadre de la lutte contre du mariage forcé.

Cette stratégie servira de guide pour soutenir des communautés dans le cadre de la  lutte contre le mariage des enfants. Cette cérémonie de lancement de la stratégie fonds pour les jeunes  filles d’abord a mobilisé plusieurs jeunes filles et femmes, ainsi que les autorités du ministère de l’action sociale, notamment la direction de l’enfance, à sa tête Akoi Kouvogui, Directeur National de l’Enfance.

C’était l’occasion pour Girls First Fund, de présenter le projet aux partenaires bénéficiaires, de mettre un accent particulier sur les zones d’intervention, les communautés rurales où le fonds pour les jeunes d’abord et aussi, partager des axes prioritaires pour les deux prochaines années et enfin, mettre en avant le leadership des femmes. Parce qu’actuellement, la plupart des organisations bénéficiaires sont érigés par les jeunes filles.

Au cours de cette échange d’une journée, les approches sociaux ont été partagé et, tous les partenaires ont pris l’engagement de contribuer à mettre fin aux mariages precoces , les mariages des enfants. Avec ce plaidoyer, vu que le gouvernement était présent à cette rencontre, donc les partenaires ont en même temps fait les plaidoyers à l’endroit des autorités, pour l’application de la loi, pour promouvoir de  l’éducation de la jeune fille, pour promouvoir l’autonomisation des femmes, en vue de transformer les normes sociales et promouvoir l’égalité des genres.

En tout cas, c’est ce que Tonguino Lydie, conseillère pays de Girls First Fund, a indiqué à la presse à l’issue du lancement de la stratégie….

L’objectif recherché, toujours selon Mme Lydie Tonguino, actuellement, c’etait de présenter le plan de stratégie de base, qui servira de base des intervenants en Guinée. A cet effet, les partenaires bénéficiaires ont mis des axes sur leadership <span;>des zones d’interventions et des ficus sur des zones rurales.

Selon l’EDS 2018, 46% des jeunes filles ont été mariées avant l’âge de 18 ans, tout en précisant que, 17% des filles sont mariées avant l’âge de 15 ans.

 » Je pense que 17% des filles sont marié à l’âge de 15 ans. Déjà dans le pays, il existe une stratégie nationale, qui a pour objectif, de réduire le taux de 20% d’ici fin 2025. Donc, nous nous  allignons dans cet objectif là et nous aimerions contribuer considérablement à réduire ce taux mais surtout, à promouvoir le leadership des femmes, des jeunes filles, pour que dans un an ou deux ans que les filles soient dans les instances de prise de décisions, prennent des initiatives, qu’elles s’affirment et qu’elles soient en mesure de prendre des décisions sur des questions, qui sont en lien avec leur vie », explique Mme Lydie Tonguino, au micro de notre reporter.

Avant de préciser  » qu’il y a 14 organisations qui ont reçu des financements. Donc, pour mener à bien ce projet, il y a un groupe qui s’occupera sur le volet de l’éducation des jeunes filles, la scolarisation et le maintien des filles à l’école et l’autre focalisera sur  l’autonomisation et la santé sexuelle et reproductive et un ou d’autres vont se focaliser sur l’accompagnement des mariages des enfants, que ce soit sur le côté économique mais aussi, sur le côté judiciaire et juridique. Le plaidoyer fait parti des approches, la communication pour le changement, la promotion de la masculinité positive et le dialogue inter générationnel. Voilà en sorte, les approches que les partenaires vont poser sur les 26 communautés rurales, réparties dans 6 régions à travers le pays pour lutter contre le mariage des enfants « .

En fait, la ville de Kindia est la zone la moins touchée  de mariage d’enfants, les villes de Boké et N’zérékoré ont le même taux, 51%. Mais, il est important de signaler qu’il est nécessaire de commencer où le taux est trop élevé.

 » Vous allez voir que N’zérékoré est à 51 %, dans la pratique, il y a des unions libres qui sont bien développées. Donc, on devrait commencer là-bas. C’est une année d’apprentissage, lorsqu’on va voir des résultats, ces résultats vont nous guider à prendre la décision s’il faut être à  Boké. Boké faisait partir des régions prioritaires mais, on a d’abord voulu se focaliser sur ces 6 régions…. », précise Lydie Tonguino.

Satisfait de voir les associations de femmes contribuer dans les communautés, à  faire en sorte qu’on puisse atteindre les résultats liés à  la promotion des femmes, de la jeune fille, la scolarisation de la jeune fille, le directeur national de l’enfance s’engage à renforcer l’habilitation des femmes. Parce que, Akoi dit qu’il est convaincu que, l’enfant est d’abord issu d’une famille ensuite d’une communauté et que, la realisation des lois est tributaire donc, des habitudes et des habitudes des parents.

 » Comme nous sommes dans une dynamique de lutte contre les pratiques qui peuvent affecter la promotion des droits des enfants, nous estimons que tout ce que nous avons vue ce matin, en terme de stratégie qui va mobiliser à la fois des femmes, des enfants, des jeunes brefs des communautés, je penses qu’au bout de l’échéance de mise en œuvre de cette stratégie, on pourra avoir des résultats, et l’objectif étant d’allé de 45 % à 25 % . Donc, de revue d’un point de mariage d’enfants en Guinée « , a fait savoir Mr Akoi Koivogui, directeur national de l’enfance, dans une entretien qu’il a accordé aux journalistes à l’issue de la rencontre.

Avec Younoussa Bangoura, pour flammeguinee.com
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