En Guyane, trois militaires ont perdu la vie et cinq autres sont actuellement hospitalisés après qu’une opération de lutte contre l’orpaillage illégal a mal tourné. Ces décès ne font pas suite à une rixe avec des orpailleurs, mais à un accident.
C’est dans une zone forestière très isolée que le tragique accident est arrivé, à 150 kilomètres au sud de Saint-Laurent-du-Maroni, un secteur sans voie d’accès terrestre vers le littoral et sans ligne téléphonique, au coeur du parc amazonien de Guyane.
Cet espace protégé est presque aussi grand que la Belgique et abrite un nombre croissant de sites aurifères illégaux.
Les militaires s’apprêtaient à disposer des charges explosives pour détruire les installations souterraines des orpailleurs. Celles-ci peuvent atteindre 40 mètres de profondeur. Huit d’entre eux ont été victimes d’émanations toxiques au fond d’une galerie.
Immédiatement évacués et pris en charge par les premiers secours, trois militaires sont pourtant décédés. Âgés de 27, 30 et 31 ans, ils appartenaient au régiment du génie de Besançon, et étaient sur place pour une mission ponctuelle. Leur objectif : lutter contre les sites d’orpaillages illégaux qui ne cessent de croître.
Le dernier survol du parc, il y a six mois, avait permis d’en dénombrer 132. L’un des chiffres les plus élevés de ces onze dernières années.