L’ex-chef d’État français s’est éteint ce jeudi matin à l’âge de 86 ans « au milieu des siens. Paisiblement », a précisé M. Salat-Baroux, époux de la fille du couple, Claude Chirac. Plusieurs personnalités politiques ont réagi au dècès de Jacques Chirac. Le président de la République, Emmanuel Macron s’exprimera quant à lui ce soir à 20h en hommage à Jacques Chirac.

« Jacques Chirac fait désormais partie de l’Histoire de France », a réagi dans un communiqué le président de l’Assemblée nationale française Richard Ferrand (LREM). Depuis le perchoir, il avait demandé un peu plus tôt aux députés d’observer une minute de silence en hommage à l’ancien président de la République avant de suspendre momentanément leurs travaux.

« La France a perdu en lui un héros d’Alexandre Dumas : charmeur, batailleur et beaucoup plus profond qu’il ne voulait paraître », poursuit le président de l’Assemblée nationale qui a annoncé qu’un autre hommage sera de nouveau rendu au Palais Bourbon.

Le Sénat a également observé une minute de silence ce jeudi midi. « Jacques Chirac a incarné l’âme de la France », a réagi son président, Gérard Larcher.

Les chefs d’États français font part de leur « tristesse »

L’ancien président de la République (2007-2012), Nicolas Sarkozy a affirmé dans un communiqué que le décès de Jacques Chirac était « une part de sa vie qui disparaissait ». « Il a incarné une France fidèle à ses valeurs universelles et à son rôle historique » et « il n’a jamais rien cédé sur notre indépendance, en même temps que sur son profond engagement européen », a ajouté l’ex-chef d’État.

Valéry Giscard d’Estaing qui a également dirigé la France de 1974 à 1981 a exprimé son « émotion » après le décès de Jacques Chirac. « J’ai appris avec beaucoup d’émotion la nouvelle de la disparition de l’ancien président de la République, Jacques Chirac. J’adresse à son épouse et à ses proches un message de profondes condoléances », a écrit VGE dans un communiqué.

Jacques Chirac avait été son Premier ministre de 1974 à 1976. Avant de s’affirmer comme son grand rival à droite. À gauche, l’ancien chef de l’État, François Hollande a salué « un combattant qui avait su établir un lien personnel avec les Français ».

« Jacques Chirac vient de s’éteindre. J’adresse à Bernadette Chirac, à sa fille Claude et à ses proches le témoignage de mon respect et de mon affection. Les Français, quelles que soient leurs convictions, perdent aujourd’hui un homme d’Etat, mais aussi un ami », indique François Hollande sur sa page twitter

Les réactions dépassent les clivages politiques

À droite, le chef de file du parti les Républicains (LR) à l’Assemblée nationale, Chrisitan Jacob a annoncé que « la famille gaulliste perd un de ses inspirateurs ».

L’ex Premier ministre, Edouard Balladur annonce qu’il a appris « avec émotion le décès de Jacques Chirac après tant d’années de souffrance ».

« Pas un instant, vous n’avez cessé d’habiter mon coeur et mon esprit. Pas une minute, je n’ai cessé d’agir pour servir cette France magnifique, cette France que j’aime autant que je vous aime », a tweeté le président de région Auvergne-Rhône-Alpes, Laurent Wauquiez.

« Pas un instant, vous n’avez cessé d’habiter mon coeur et mon esprit. Pas une minute, je n’ai cessé d’agir pour servir cette France magnifique, cette France que j’aime autant que je vous aime. » Merci Jacques Chirac.

  Laurent Wauquiez (@laurentwauquiez) 26 septembre 2019

Du côté du Rassemblement national, sa présidente, Marine Le Pen a réagi également sur le réseau social : « Malgré toutes les divergences que l’on pouvait avoir avec Jacques Chirac, il aura été un grand amoureux de l’Outre-mer et le Président capable de s’opposer à la folie de la guerre en Irak, renouant avec la traditionnelle position d’équilibre et de diplomatie de la France ».

À gauche, Lionel Jospin, Premier ministre de 1997 à 2002 sous Jacques Chirac a déclaré « avoir eu le privilège de gouverner la France sou la présidence de Jacques Chirac au cours d’une période politiquement complexe de cohabitation ».

Le président du Conseil constitutionnel, Laurent Fabius a été l’adversaire de Jacques Chirac dans les années 1980. Il a salué la mémoire de l’ancien président qui n’a « cessé d’être épris de la République et de la servir ».

« L’Histoire de France tourne une page. Recevons la tristesse car elle a ses raisons. Il aimait la France mieux que d’autres depuis. Et pour cette part-là, nous lui sommes reconnaissants », a également écrit sur twitter Jean-Luc Mélenchon, chef de file de la France insoumise et député de Marseille.

L’ex Garde des Sceaux et maire de la ville de Pau, François Bayrou salue son « attachement à l’unité des Français et aux valeurs républicaines » avant d’ajouter « Il a été pour la société française, comme président de la République, un repère (…) Il attachait une grande importance à ne rien faire d’irréversible entre les Français  ».

Le dirigeant d’entreprise et PDG du groupe Kéring, grand ami de Jacques Chirac, François Pinault a fait par, lui « de son immense tristesse ».

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