ȳOusmane Sonko a déclaré sur les réseaux sociaux, dans la nuit de lundi à mardi, qu’il était « séquestré » et a appelé à des manifestations. À Dakar, de jeunes sénégalais inquiets de son sort avaient eu maille à partir avec les forces de l’ordre. L’opposant sénégalais avait été interpellé deux jours auparavant, dans le sud du pays et n’avait plus donné de nouvelles.

Sports et actuel chef de cabinet du président Macky Sall, Matar Bâ, ont rapporté les médias locaux.

Ousmane Sonko ramené de force chez lui

Habituellement très présent sur les réseaux sociaux, Ousmane Sonko ne s’était plus exprimé depuis que les gendarmes avaient abruptement mis fin dimanche, dans le sud du pays, à sa marche de retour vers Dakar et l’ont ramené de force chez lui.

Son silence avait donné lieu à un flot de spéculations sur l’éventualité d’un placement en résidence surveillée. Aucun responsable du pouvoir ne s’est exprimé sur son statut.

« Les restrictions aux libertés d’aller et de venir imposées à Ousmane Sonko sans qu’aucun acte ne lui soit notifié sont illégales et doivent cesser », a écrit Amnesty International sur les réseaux sociaux.

Ces tensions menacent d’augmenter encore à l’approche du verdict que doit rendre, jeudi, une chambre criminelle dans un procès contre lui pour viols.

Ousmane Sonko, troisième de la présidentielle en 2019, risque de perdre son éligibilité. Il a refusé de comparaître, criant au complot du pouvoir pour l’écarter de la présidentielle.

La mobilisation de ses partisans a régulièrement donné lieu à des incidents et des troubles depuis le début de l’affaire en 2021. Cette année-là, son interpellation à Dakar, alors qu’il se rendait en cortège à la convocation d’un juge, avait contribué à déclencher plusieurs jours d’émeutes qui avaient fait au moins une dizaine de morts.

Avec AFP