Alphonse Charles Wright a pris officiellement les reines du ministère de la justice et des droits de l’homme ce mardi 12 juillet. L’ancien patron du parquet général de la Cour d’appel de Conakry promet de se battre contre vents et mariées pour réussir sa mission. 
Dans un discours fleuve qu’il a prononcé, Alphonse Charles Wright a rappelé que ‘’depuis près de 18 ans, un magistrat n’a pas présidé les destinées du ministère de Justice et des Droits de l’Homme. Aujourd’hui, c’est chose faite’’.
Il souligne que ‘’c’est un message de confiance que le président de la transition, chef suprême des armées, le colonel Mamadi Doumbouya envoie à l’opinion publique nationale et internationale que l’échec ou la réussite de la transition repose sur les institutions judiciaires à tous les niveaux’’.

Cette responsabilité exige, selon le ministre Wright, le respect par ‘’chaque magistrat de siège ou du parquet des règles éthiques et déontologiques liées au statut des magistrats telles que prévues et définies par la loi organique L/054/CNT/2013. En plus de la sécurité que l’Etat doit assurer aux magistrats, il est important d’ajouter que les droits acquis dont ils ont bénéficié doivent être préservés’’.

C’est pourquoi, le nouveau garde des sceaux prévient que ‘’toute faute professionnelle ou tout manquement par un magistrat aux devoirs de son état, à l’honneur, à la délicatesse ou à la dignité de la profession sera sanctionné conformément à la loi. Les cas d’absentéisme au service qui entrainent la lourdeur dans le traitement des dossiers et qui sont d’ailleurs constitutifs de manquements graves aux devoirs de réserve de magistrats prévus par les dispositions de l’article 33 de la loi organique précitée ne seront plus tolérés ».

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‘’Je tiens à adresser à l’ensemble de la famille judiciaire un message bienveillant et les invite à une implication effective et à jouer leur partition responsable dans la mise en œuvre des réformes en cours et celles à venir. Je veux aussi leur dire, que je ne suis contre personne, je ne veux faire la guerre à personne. Ce que je veux, c’est qu’ensemble, nous changions ce qui est pire dans notre justice et gardions ce qu’elle offre de meilleur’’, formule-t-il.
Charles Wright assure que ‘’les sanctions qui seront prises en cas de manquement ou suite à une plainte portée contre un magistrat conformément à l’article 38 de la loi organique portant statut des magistrats seront objectivement prises et proportionnées aux faits de nature à entrainer une sanction disciplinaire contre ledit Magistrat après vérification pour éviter l’arbitraire (…)’’.
‘’A présent, je donne la parole aux actes et vous invite au travail. Puisse Allah accorder Sa grâce et ses bénédictions à la Guinée’’, conclut-il le nouveau ministre de la Justice.