Le  président de l’Union des démocrates pour la renaissance de la Guinée (UDRG) demande au Conseil national du rassemblement pour le développement (CNRD) de tirer les raisons des échecs des transitions antérieures pour mener à bien sa mission.

Bah Oury estime que l’échec de la transition en cours ne sera pas sans conséquences pour notre pays. Il exhorte la junte doit tout mettre en œuvre pour la réussite de la transition.

‘’La transition actuelle doit impérativement tirer les leçons des raisons des échecs des transitions antérieures pour s’orienter avec détermination vers une véritable sortie de crise durable et efficace. A cet effet, nous considérons qu’une période de 24 à 30 mois pourrait suffire à condition de clarifier d’ores et déjà la démarche’’, indique Bah Oury.

Une transition qui durera au-delà des 3 années générera les facteurs de son enlisement et de son implosion. La transition politique au Soudan est à cet égard une leçon à méditer’’, ajoute-t-il.

Pour l’ancien ministre de la réconciliation nationale, ‘’le CNRD doit prendre en compte ces paramètres pour accélérer le processus de la mise en œuvre des moyens politiques pour réussir à instruire une transition apaisée, réussie et efficace pour la Guinée: à savoir l’installation du CNT et la responsabilisation dans la conduite des affaires de l’Etat du Gouvernement’’.

Le président de l’UDRG estime que ‘’la réussite de la transition est impérative. Le risque sécuritaire est élevé, car les facteurs d’implosion de la société sont nombreux. L’exacerbation des tensions communautaires d’une part, l’aggravation de la pauvreté et de la mauvaise gouvernance d’autre part seront ipso facto les catalyseurs du développement des forces déstabilisatrices asymétriques comme au Sahel voisin’’.

Selon lui, ‘’les acteurs politiques et les dirigeants de la transition guinéenne doivent se rendre compte de la gravité des menaces qui guettent notre pays si nous ne privilégions pas l’intérêt national, le patriotisme et le sens de la responsabilité’’.

‘’Rien n’est encore joué. Le CNRD est face à ses responsabilités vis-à-vis des guinéens et de ses engagements initiaux. Le culte de la personnalité sous-jacent dans la pratique politique est un danger car favorisant la reproduction systématique des gouvernances antérieures qui sont caractérisées par l’autoritarisme, la mauvaise gouvernance et les pratiques ethno-stratégiques’’, conclut le leader de l’UDRG.