A quelques jour de la fête  des femmes, le 08 mars 2023, une journée au cours de laquelle, nos mamans font des plaidoyers à l’endroit des autorités, dans le cadre de l’amélioration de leur condition de vie, le respect de genre et de l’équité dans les instances de prises de décisions, Mme Jeanne Damey, Directrice Nationale de la Direction Nationale d’Amenagement des Pêcheries a accordé une interview exclusive à notre rédaction. Au cours d’un entretien à bâton rompu, cette juriste-économiste de formation, Mme Jeanne Damey, détentrice d’une licence en droit et un master en économie a non seulement parlé des activités réservées par son département, pour les festivités de la fête des femmes de cette année mais aussi,  elle a témoigné que, pour les questions relatives aux droits des femmes, le respect du genre et de l’équité, sont visible à tous les niveaux, cela depuis que le CNRD est arrivé au pouvoir le 05 septembre 2021, à sa tête ColonelMamadiDOUMBOUYA.

Mme Jeanne Damey,  n’a pas manqué de rappeler que, cet thème l’interpelle. Parce que, son thème de mémoire en Master, était l’independance économique des femmes. Et donc,  elle a eu à organiser la fête du 08 mars où elle est allée  vers les femmes, dans les marchés pour leurs expliquer que,  les festivités du 08 mars ne concernent pas seulement des femmes, qui sont dans les bureaux mais, le 08 mars concerne toute catégorie des femmes, et mêmes celles qui sont dans l’informelle.

Nous vous livrons ici l’intégralité de cette interview que Mme Jeanne Damey, Directrice Nationale d’ Aménagement des Pêcheries a bien voulu nous accorder. Lisez !

Flammeguinee.com: Bonjour Mme et présentez-vous à nos nombreux lecteurs ?

Mme Jeanne Damey: Je suis Jeanne Damey,  Directrice Dationale d’Aménagement des Pêcheries,  je suis juriste-economiste de formation.

Madame, qu’est-ce que la fête du 08 mars  représente pour vous  en temps que femme ?

D’abord, le 08 mars est une fête internationale, des droits  des femmes et, en temps que femme, cette fête est une occasion d’affirmer, pour dire aux hommes que les femmes les complètes. La femme a été longtemps relégué au second plan dans nos sociétés. C’est pourquoi,  justement,  l’idée  de cette célébration. Et, on sait que les premières femmes, qui ont  lutter pour les droits des femmes,  avant les femmes n’étaient pas aptent, elles n’avaient même pas le droit  de voter et, c’est dans ce sens là, elles ont engagées pour dire aux hommes que, les femmes aussi ont le droit à certaines positions dans la société.  Et donc, depuis,  cette célébration est une occasion pour les femmes aussi de s’affirmer.

Cette année, quelle sera la plaidoirie des femmes à l’endroit des autorités de la transition?

Actuellement, les nouvelles autorités ont introduit dans tous les services, un service genre et équité.  Cela est d’abord une avancée et donc, on se dit que les nouvelles autorités ont à cœur, d’accorder des mêmes chances aux hommes ainsi qu’aux femmes. Donc, sur ce plan déjà, c’est positive, des femmes sont représentés et, si cela continue ainsi, on sait que les instances de prises de décisions, des femmes seront vraiment représentés.

Des femmes souffrent mais, celles qui sont au niveau des communes rurales souffrent énormément. Avez-vous un conseil à ses femmes afin qu’elles puissent s’épanouir ?

Bon, les femmes rurales souffrent. C’est une réalité mais, elles doivent être des femmes entreprenantes. Parce que,  l’histoire démontre que, quand la femme entreprend, c’est toute une société qui s’épanouit. Souvent quand la femme est mieux éduqué,  elle pourra éduquer ses enfants.  Si la femme entreprend une activité génératrice de revenue, elle fera mieux s’occuper de sa famille. Donc, mon conseil pour les femmes rurales,  c’est de se donner à l’entreprenariat, à  initier des activités génératrices de revenues, pour pouvoir mieux se prendre  en charge.

Des violences faites aux femmes sont recurentes dans nos sociétés ces derniers temps, est-ce que cette question sera au centre des festivités du 08 mars de cette année ?

À  ce niveau, nous voyons cas même qu’il ya des associations de lutte contre  la  violence  basée sur le genre où les femmes sont plus exposés.  Mais,  n’oublier pas qu’il y a les violences aussi contre les hommes. Mais,  dans cette situation, il ya des associations qui luttent contre ces pratiques et je crois que , cela est d’actualité.

Pour le genre et équité,  c’est un service qui relève du ministère  des actions sociales mais,  actuellement, ce service est représenté dans tous les services. A notre niveau, il y a un point focal et, au département,  il y a un service consacré au genre et équité. Mais, au niveau des directions nationales,  il y a  des points focaux et à notre niveau,  il y aura des tenues pour les femmes.  Et comme nous sommes  une  direction nationale,  nous sommes rattaché au département et, aujourd’hui, à  la pêche,  c’est une femme qui est ministre.  Donc, chez nous déjà, ce volet genre et équité  est bien  respecté. Et, au niveau  de ma direction,  il y a plus de femmes que les hommes. Donc, deja, cela est avancée. Mon appel à l’endroit des femmes,  c’est de leurs dire de se lever et de se battre , être femme,  comme  je l’es dis souvent,  n’est pas une fatalité mais, être femme est une privilège. La femme porte la vie et donc,  la femme  est capable d’entreprendre beaucoup d’activités,  la femme,  elle a été créé pour être l’aide de l’homme. Donc, quand la femme se bat pour ses droits,  ce n’est pas pour surpasser un homme,  c’est pour pouvoir compléter l’homme. Et donc, les femmes doivent  se lever pour entreprendre. Actuellement, il y a tellement de possibilités offertes aux femmes pour entreprendre des activités,  les femmes qui ne sont  pas mieux informés peuvent se concerter avec celles  qui sont informés, afin qu’elles aient accès au crédit pour entreprendre. Il ya des micro financiers qui sont là. Donc,  l’appel que j’ai à l’endroit des femmes,  c’est vraiment de se battre,  de se lever pour pouvoir amorcer un changement. Donc,  toutes les femmes doivent prendre conscience…

Interview réalisée par B-Younoussa, pour flammeguinee.com
Tél: 628 98 46 60