Les enseignants contractuels déployés à travers tout le pays, passent à la vitesse en mettant leur menace à exécution. Face au refus disent-ils des autorités militaires de faire face à leur plateforme revendicative, ces enseignants ont décidé de déclencher une grève générale à travers la cessation des cours dans les concessions scolaires du pays. Cette décision devrait avoir des répercussions sur le cours normal de l’enseignement dans les écoles dès ce lundi 20 février, d’autant plus que les 18 637 enseignants sont campés en ayatollah sur leur position.

Ils exigent entre autres du gouvernement, le paiement de quatre mois d’arriérés de salaire, l’enrôlement et l’affectation des enseignants contractuels non postés, l’attribution de numéros matricules à tous les enseignants et l’établissement d’un plan fiable pour faciliter l’engagement des enseignants contractuels communaux avant la prochaine rentrée des classes.

Joint par notre rédaction, le président du collectif des enseignants contractuels issues de l’ISSEG et des ENIs a invité ses collègues à prendre de la hauteur en restant constants sur leurs décisions.

«Depuis vendredi, nous avons déposé l’avis de grève au ministère de l’éducation et cette grève doit se poursuivre demain lundi 20/02/2023 dans toutes les écoles où les enseignants contractuels évoluent »,a-t-il indiqué à l’endroit des enseignants contractuels.

«Il y a des informations qui circulent sur les réseaux sociaux, une information selon laquelle le ministre aurait dit que la paie serait fait le jeudi. Alors si cette information est réelle, je pense que le département aurait fait un communiqué pour informer l’ensemble des contractuels. Pourquoi refuse-t-il de faire ce communiqué ? Devons-nous croire à un département qui a fait un premier communiqué officiel dans lequel il avait annoncé la paie des enseignants sans que rien ne soit fait ?», s’est-il interrogé.

D’après lui, le combat doit continuer jusqu’à la satisfaction de leurs exigences : «Chers contractuels si nous continuons à dispenser les cours, nous serons responsables de nos malheurs. Alors, ensemble boudons les classes ce lundi pour que l’Etat sache notre présence dans les écoles guinéennes», a lancé Moussa Doré.