Si rien n’est fait, dans quelques jours, la maison de la presse guinéenne sera fermée. En tout cas, c’est du moins qu’on puisse. Parce que, jusqu’à présent, la subvention de l’année 2018, accordée à la presse privée guinéenne  n’est toujours pas payée. Voilà l’objectif d’une conférence de presse, qui a été organisé ce mercredi, 26 Décembre 2018 par les trois associations de presse guinéenne  à la Maison de la Presse de Conakry qui, aujourd’hui risque d’être fermée pour faute de non paiement de cette subvention.

Au tour de la table Amadou Tham Camara, Kerfalla Sanou Cissé et Moussa Iboun Conté, respectivement président de l’AGUIPEl, Président de l’URTELGUI et Président de l’AGEPI. De tour à tour, les présidents des associations de la presse privée guinéenne, ont tous condamnés cet état de fait du gouvernement guinéen, auprès duquel les représentants des journalistes guinéens disent qu’ils ont mené des démarches près des autorités  pour l’objection de cette subvention de l’exercice 2018. Mais en vain !  La dernière en date celle avec le Premier ministre Ibrahima kassory Fofana.   Et, toujours il n’a pas de suite favorable. Pourtant, cette subvention est obligation, conformément à la constitution guinéenne à son article 12, aliéna 2 de loi 03 de la Haute Autorité de la Communication (HAC).

C’est pourquoi d’ailleurs, le Président de l’Association Guinéenne des Editeurs de la Presse Indépendante (AGEPI), Moussa Iboun Conté a indiqué que : « Si la subvention n’avait aucune base légale, on n’est trouvé abolissant de réclamer la subvention. Mais, la subvention qui est accordé aux médias, ce n’est pas une aumone,  ni un cadeau qu’on fait aux pauvres mais, c’est bien sur une base légale. Et c’est pourquoi, nous l’a réclamons. Au regarde  de  l’article 12, aliéna 2 de la loi 03 de la Haute Autorité de la Communication (HAC), il est mentionné  que l’Etat guinéen accorde une subvention aux médias privés.  Voilà la base légale de la subvention et, il s’agit d’une loi organique. Pour remettre en cause d’une loi organique, il faut avoir de deux tiers des députés (représentants de la population à l’Assemblée Nationale). Donc, il n’appartient pas à un Premier ministre, ni à un ministre de remettre en cause une loi organique. C’est un mauvais signal qu’on envoie au pouvoir public… »,  explique Moussa Iboun Conté, Président de l’AGEPI aux journalistes ce mercredi à la maison de la presse de Guinée.

Avec Ibrahima Tampa, pour flammeguinee.com

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