La maladie du souverain a été dévoilée ce lundi. Couronné il y a moins d’un an, Charles III a décidé d’être quasi transparent sur sa santé.

«Bonsoir. Bienvenue sur BBC News, où nous avons reçu au cours de ces derniers instants une information de Buckingham Palace, qui a annoncé qu’un cancer a été diagnostiqué chez le roi.» Visage imperturbable, Jane Hill, la présentatrice ce lundi du programme d’information de 18 heures «News at Six», lit ensuite l’intégralité du communiqué diffusé quelques secondes plus tôt par le palais de Buckingham. «Lors de la récente intervention du roi à l’hôpital pour une hypertrophie bénigne de la prostate, un autre sujet de préoccupation a été noté. Des tests diagnostiques ultérieurs ont permis d’identifier une forme de cancer.»

Tous les médias britanniques se sont immédiatement mis en état d’alerte, signe de l’inquiétude de la population. Télévisions et journaux ont transformé leur antenne et leur site internet en une opération spéciale sur la santé du souverain britannique, couronné il y a moins d’un an en grande pompe. «Le roi a un cancer», annonce le «Daily Mail», le premier site internet d’information du pays. «La bataille du roi contre le cancer», titre le tabloïd «The Sun».

Pas un cancer de la prostate

L’information est rapidement révélée: Charles III n’est pas atteint d’un cancer de la prostate, sans que la nature de la maladie soit détaillée. Son service de communication précise ensuite qu’il a quitté dans la journée de lundi sa résidence de Sandringham, où il était parti se reposer après son intervention médicale à la prostate, pour entamer le jour même son traitement à Londres. Sa maladie a été «diagnostiquée récemment».

Ses porte-parole ont signifié qu’ils ne fourniront pas plus d’informations à court terme et ont demandé aux médias de ne pas chercher à en obtenir de manière détournée par respect pour la vie privée du roi.

Transparence exceptionnelle

La diffusion de ces informations s’avère néanmoins exceptionnelle. Jamais la maladie d’un souverain n’a été révélée aussi tôt après son diagnostic. Elle est d’autant plus remarquable que la transparence de la famille royale avait déjà été de mise lors de son annonce le 18 janvier que le roi allait être opéré d’une «hypertrophie de la prostate» et lorsque sa belle-fille la princesse de Galles avait été «admise à la London Clinic pour une intervention chirurgicale abdominale programmée».

«Sa Majesté a choisi de partager son diagnostic pour éviter les spéculations et dans l’espoir que cela puisse aider à la compréhension du public pour tous ceux qui sont touchés par le cancer dans le monde entier.»

Buckingham Palace

Officiellement, «Sa Majesté a choisi de partager son diagnostic pour éviter les spéculations et dans l’espoir que cela puisse aider à la compréhension du public pour tous ceux qui sont touchés par le cancer dans le monde entier», indique le communiqué. Le souverain est en effet mécène de nombreuses organisations caritatives liées au cancer. La reine Camilla avait inauguré pas plus tard que vendredi dernier un nouveau centre de traitement du cancer dans l’un des principaux hôpitaux de la capitale.