Au terme d’une semaine de deuil national, le Premier ministre ivoirien Amadou Gon Coulibaly, décédé le 8 juillet à l’âge de 61 ans, a été inhumé dans son fief de Korhogo, dans le nord de la Côte d’Ivoire.

Ses obsèques, qui se sont déroulées dans l’intimité, ont été précédées d’une prière funéraire à la grande mosquée de Korhogo, en présence du président Alassane Ouattara et de centaines de fidèles.

Le Premier ministre, « c’était une référence, un exemple », a déclaré El Hadj Bambadji Bamba, un professeur. « Aujourd’hui, ce sont les obsèques d’un chef. Nous sommes venus en grand nombre. C’était essentiel d’être là. Après tout ce que cet homme-là a fait pour notre pays, il était bon qu’on vienne lui exprimer notre reconnaissance. »

Amadou Gon Coulibaly, qui était le candidat du parti au pouvoir pour l’élection présidentielle d’octobre, est mort le 8 juillet d’une crise cardiaque à l’issue d’un Conseil des ministres, quelques jours après son retour de France où il avait été soigné pendant deux mois. Sa mort brusque bouleverse le jeu politique ivoirien, à trois mois et demi du scrutin présidentiel.

Amadou Gon Coulibaly était populaire à Korhogo, sa ville natale dont il a été longtemps député-maire. De l’avis général, il a beaucoup fait pour le développement de la métropole du Nord ivoirien et sa région du Pôro, pays du peuple sénoufo. Mercredi et jeudi, des cérémonies d’hommage au défunt s’étaient déjà tenues à Abidjan puis Korhogo.

Quel successeur ?

Le temps des funérailles passé, le Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP), le parti au pouvoir, va désormais devoir se trouver un nouveau champion pour défendre ses couleurs lors du scrutin présidentiel. Alassane Ouattara avait exclu en mars de se représenter pour un troisième mandat, puis désigné Amadou Gon Coulibaly comme son successeur.

Mais la mort de ce dernier pourrait lui faire changer d’avis, aucun autre leader n’ayant clairement émergé jusqu’à présent au sein du RHDP.

Avec AFP