Devant un  parterre de journalistes, le porte-parole  de l’opposition républicaine a annoncé ce jeudi au cours d’une conférence de presse,  qu’elle reprend les manifestations de rues à Conakry et dans les 33 préfectures du pays, à partir de ce lundi, 14 mai 2018, par une journée ville morte. Elle prend cette décision, parce que, le pouvoir en place engage non seulement  un harcèlement judiciaire  des leaders politiques mais aussi, dans le comité de suivi, les autorités guinéennes, représenté par  la mouvance présidentielle s’oppose  que, partout où l’opposition républicaine a gagné des élections communales et communautaires du 04 février dernier, que ces localités soient gérées par les représentants de l’opposition. Selon Makanera, ce n’est pas seulement les leaders de l’opposition qui sont harcelé par le pouvoir d’Alpha Condé mais aussi, Abdouramane Sanoh de la PCUD serait dans le collimateur  également du pouvoir. Parce que, dit-il, à chaque passage, il dénonce la mouvance gouvernance, il s’oppose d’une manière claire et sans ambiguïté au troisième mandat du Pr Alpha Condé.

Et d’ailleurs, selon le porte-parole de l’opposition républicaine, la journée du paysan qui serait organisé cette année, c’est juste  un moment  choisi pour déclencher et annoncer publiquement la candidature d’Alpha Condé pour un troisième mandat. Donc, il ne faudrait pas que vous soyez surprit, ajoute-t-il.

S’agissant du contentieux électoral, qui oppose l’opposition républicaine à la mouvance républicaine, selon Makanera, quand le chef de file de l’opposition a rencontré le Président de la République, Pr Alpha condé, les deux ont décidé de faire revivre le comité de suivi. A cette occasion, Makanera informe qu’il a participé la première séance, au cours de laquelle des bonnes intentions ont été exprimées de part et d’autres, pour trouver une solution idoine.

Mais, ces derniers temps, les positions se sont radicalisées. ‘’… même sans souplesse, ceux qui interviennent, interviennent comme si nous avons les guinéens  de seconde zone, qui peuvent exercer leur droit comme ils veulent sur les autres. A ce stade, nous avons exigé la publication des vrais résultats. Ce qui était possible, puisque le législateur dans le code électoral, à partir de l’article 94 et suivant à donner plein de possibilité pour ne pas qu’on annule afin qu’on n’est des problèmes. D’abord pour des procès verbaux, un seul procès verbal devait  avoir plusieurs exemplaires. Il y a une copie qui va dans les CACV, une copie  pour le Président  de la CENI qui, avant toute publication de résultat, doit vérifier la conformité  du résultat par rapport  au procès verbal qu’il a reçu. Il ya une copie qui au ministère de l’Administration du Territoire, il y a une copie doit aller dans les démembrements de la CENI, des copies qu’on distribue aux candidats, une copie qu’on doit afficher devant BV ; avec cela  il y aussi des bulletins qui ont servi au vote, qui doivent être dans l’urne et scellé… »

En dépit de cela, les partenaires techniques ont proposé une solution puisque, la mouvance est opposée à la publication des vrais résultats, conformément à l’article 86 du code électoral, qui dit qu’en aucun cas, un résultat sorti du BV ne peut être modifié. ‘’ Les partenaires ont proposé de faire en sorte que, là où l’opposition a le résultat avec des procès verbaux dignement signés par tous les membres, qu’on publie ces résultats là-bas ou si on ne publie pas ces résultats, mais qu’on aille dans les quartiers, partout om l’opposition a gagné  que ces quartiers là soient gérés  par l’opposition. Il y a eu encore une opposition de la mouvance, et elle propose qu’on reprenne ces élections dans les douze communes où il y a les contestations. Ce qui devient très lourd, on ne sait même pas quand cela va se faire. Lorsqu’on n’est incapable d’organiser des élections et  publier pendant deux mois les résultats. Des partenaires techniques ont proposé encore de reprenne le vote dans les bureaux de vote où il y a eu des contestations. Avec ça aussi, une opposition de la mouvance. Nous voulons vous apprendre ici qu’ils ne veulent plus négocier, ils ne veulent plus la paix, ils ne veulent plus la quiétude  au pays. Ce qui les intéressent, c’est de maintenir le statuquo  vaille que vaille.  C’est pourquoi, nous avons décidé, puisque le seuls moyens légaux dont nous disposons, ce sont les manifestations,  la reprise de nos manifestations et le lundi 04 mai,  nous commençons  par la journée ville morte’’, apprend Makanera Kaké, porte-parole de l’opposition républicaine à la presse, ce jeudi au cours d’une conférence de presse tenue à la MDP.

Ibrahima Tampa, pour flammeguinee.com

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