C’est un  migrant  guinéen, originaire de Dabola  qui a été rapatrié de Rabat à Conakry menotté, les mains derrière lui. Il s’agit de Mohamed Kany Camara qui a été rapatrié de Casablanca à Conakry,  les   chaines en mains. Ce jeune était l’invité d’une radio de la placer ce lundi, pour expliquer à l’opinion nationale et internationale, les conditions dans lesquelles, il a été arrêté à Tangé (Maroc) et rapatrié à Conakry (Guinée), les chaines dans les mains.

« Quand on dormait dans la chambre, les policiers marocaines sont venus taper à la porte à 6 heures du matin. On a ouvert la porte où on  était au nombre de six à sept dans la chambre. Parmi nous, ils ont pris quatre personnes dont je faisais partir. J’avais 500 euros avec moi et un téléphone iphone6. Ils ont  pris çà avec moi et ils nous ont fait monté dans leur muni bus. Ils nous ont envoyé à la gendarmerie. Un instant après, ils nous ont envoyé à l’ambassade. L’ambassadeur nous a enregistrés et,  moi je lui ai demandé,  est-ce qu’il y a un problème ? Ils m’ont dit non mais, c’est juste de savoir notre condition de vie. Après l’enregistrement, ils nous ont fait retourné à la gendarmerie où nous sommes resté jusqu’à 10 à 11 jours. Un jour, ils nous ont envoyé à l’aéroport où ils nous ont menotté de Tangé jusqu’à Casa. C’est à Tangé qu’on nous a prit. A l’aéroport, je leur a dis que je ne vais pas venir à condition qu’on me donne mes 500 euros et mon iphone6.  Donc, c’est ainsi qu’on m’a menotté et me faire monter dans l’avion. Et, de Casa jusqu’à Conakry j’étais menotté. J’avais même pris des photos mais, ils ont supprimé… ». Voilà quelques mots gorgé de colère de  Mohamed Kany Camara, migrant guinéen, les mains derrière lui,  les menottes en mains, de Casablanca à Conakry.

Avec Ibrahima Tampa, pour flammeguinee.com

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