Au lendemain de son dépôt de candidature, Jean-Pierre Bemba a demandé ce vendredi 3 août aux autorités congolaises de « calmer le jeu » et de trouver une « solution » pour que Moïse Katumbi puisse lui aussi participer à la présidentielle du 23 décembre prochain.
Jean-Pierre Bemba a réagi ce vendredi dans l’après-midi au cours d’une conférence de presse, alors que Moïse Katumbi était bloqué à la frontière en Zambie et sous la menace d’une arrestation. Pour le sénateur, « l’exclusion n’est pas souhaitable ».
« Moïse Katumbi est un acteur politique majeur dans ce pays, il a des soutiens. Je pense qu’il n’est pas bon qu’on exclue des opposants, des acteurs politiques, surtout lorsque le souverain primaire est le seul à décider de qui doivent être ces dirigeants, défend l’ancien vice-président et ex-chef de guerre congolais. Alors, moi, j’en appelle et je veux dire aux autorités du pays pour calmer le jeu, faire en sorte que ces élections qui doivent se préparer soient inclusives et qu’on trouve une solution pour que M. Katumbi puisse participer au niveau de ces élections librement dans la transparence, l’inclusivité, et surtout dans le calme. »
Jean-Pierre Bemba a également redit que, selon lui, une candidature unique est la seule solution dans la mesure où la présidentielle se déroule en un tour. Si un accord en ce sens est trouvé, il ne devrait cependant pas être annoncé avant que la Céni ne publie sa liste définitive de candidats dont le dossier aura été validé, le 23 septembre prochain.
A la frontière de Kasumbalesa, en Zambie, où il est arrivé ce vendredi par la route, Moïse Katumbi a tweeté : « Le régime interdit mon atterrissage & barricade la frontière…Mon crime ? Vouloir entrer dans mon pays & déposer ma candidature. En tentant de me bloquer, on veut retirer aux Congolais leur droit à de vraies élections. Je me battrai ! Merci à l’immense foule ici à #Kasumbalesa ! »