En maille à partir avec la Cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF), de nombreux anciens dignitaires de l’Etat séjournent à l’extérieur de la Guinée depuis des mois. C’est le cas du président de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG), Cellou Dalein Diallo.

Amené à se prononcer sur la question dans le « Dossier de la semaine », le ministre des affaires étrangères, de la coopération internationale, de l’intégration africaine et des guinéens de l’étranger assure que les uns et les autres doivent éviter de se cacher derrière la politique pour tenter d’échapper à la justice.

‘’Nous devons tout faire pour découpler la justice des ambitions politiques. Il faut les découpler. Parce que ce à quoi, on assiste souvent dans notre pays, c’est le blanchiment politique des crimes économiques. C’est-à-dire, on prend le chapeau politique, la carapace politique pour résister aux flèches judiciaires. Ça ne marche pas comme ça’’, indique Morissanda Kouyaté.

En Guinée, poursuit-il, ‘’nous sommes avec des ambassadeurs. Quand la justice commence dans leurs pays,aucun gouvernement n’a le droit de s’interposer. C’est la justice. Pourquoi la Guinée va faire des exceptions ? Pourquoi va-t-on mélanger la justice à la politique ? Pourquoi va-t-on dire : ‘Je ne viens pas parce que je suis poursuivi ‘ ?’’
‘’Nous devons nous battre aussi pour qu’il n’y ait pas d’exactions. Le président l’a dit, pas d’accusations, pas d’exactions. Mais l’exécutif est là, le judiciaire aussi. Les deux ne se touchent pas. Pardon, cherchons à découpler les deux choses. Arrêtons la tentative de blanchiment politique des crimes économiques’’, tranche le chef de la diplomatie guinéenne.

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BoussourVisionGuinee.Info