L’année 2018 s’est écoulée le 31 décembre dernier. Mais, ils sont nombreux parmi les hommes politiques guinéens, qui  n’ont pas passé par mille chemins pour qualifier la gestion du Président Alpha Condé et de son Gouvernement, comme une année de tumulte, de souffrance et  de désenchantement. C’est le cas de Joachim Baba Millimono, membre du bureau politique national de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG) qui, au cours du réveillon 2018, quelque part à Conakry, a accordé un entretien à notre reporter, pour donner son point de vue sur la situation actuelle du pays.

Selon lui, depuis pratiquement février 2018, la Guinée connait une crise au niveau du secteur de l’éducation.  Pourtant, il n’est secret pour personne que, tant vaut l’éducation, tant vaut la Nation. Pour Baba Millimono, la majorité de la population guinéenne n’est pas en train de soutenir le Syndicat Libre des Enseignants et Chercheurs de Guinée (SLECG) dans ce dossier, malgré le noble combat qu’ils sont en train de mener.  « Il faut dire que, l’année 2018 aura été globalement, une année de tumulte, de souffrance et  de désenchantement, pour un  maximum de guinéens. En ce sens que, depuis pratiquement février 2018, la Guinée connait une crise au niveau du secteur de l’éducation. Au niveau du secteur de l’éducation, nous savons tous que, tant vaut l’éducation, tant vaut la Nation. En décembre 2017, le Syndicat Libre des Enseignants et Chercheurs de Guinée (SLECG) était déjà à couteau tiré avec  le gouvernement de la République de Guinée. Donc, l’année 2018 a été entamée dans cette opposition de position. Il se trouve que 2018 s’est malheureusement achevée, sans que cette crise n’ait connu une issue heureuse, aujourd’hui le gouvernement est sourd et aveugle face aux revendications du SLECG mais aussi, une partie du peuple de Guinée se rend coupable de ce fait, parce que, la société guinéenne dans sa large majorité, n’est pas en train de soutenir  le SLECG, tout en oubliant que cette Organisation défend une cause noble à deux niveaux. Premièrement,  les enseignants qui constituent près d’un million  de Guinéens ; deuxièment, les écoliers sont les plus nombreux  et chaque famille guinéenne compte des écoliers ».

Qui sont des familles guinéennes qui n’ont pas un lien direct  avec un enseignant ? S’interroge Joachim Baba Millimono, avant qu’il ne rappelle que, les enseignants sont misérables, ils sont dans les conditions extrêmement difficiles. «  Ceux-là ne demandent que les conditions de vie meilleure, avec des écoliers qui ne demandent qu’à être enseignés, avoir une éducation normale, correcte et idoine. Nous sommes dans une situation où les écoliers guinéens dans leur marche majorité, ne vont plus à l’école et ceux qui vont à l’école, bénéficient un enseignement de façade, partiel, parce que, tous les enseignants ne sont pas là. Les contractuels qui sont recrutés pour la cause, n’ont d’abord ni le niveau académique requis, ni les compétences pédagogiques requissent, pour se disent enseignant professeur de telle matière de collège ou du lycée ».

Aujourd’hui, selon Mr Millimono, le constat est que la majorité des étudiants qui sortent  des universités avec le système LMD, sortent avec un niveau  grammatical, vocabulaire, syntaxique extrêmement bas. Parce que, à en croire cet homme politique, tout simplement, ils ont ratés la base. « Ceux des élèves d’aujourd’hui, qui ratent cette base là,  seront les médiocres des étudiants de demain. On en voudra à ces gens, alors que c’est la base qui aura été ratée. J’en appelle à la retenue, à l’humilité du gouvernement, au sens de responsabilité face au devoir à la Nation, de tous ceux qui sont sensés de prendre des décisions, pour la bonne marche de la République »

Face à cette situation, dans laquelle les Guinéens sont plongés en 2018, Joachim Baba Millimono émet des souhaits de prospérité  à ses compatriotes pour l’année 2019. « J’émets des souhaits de prospérité, à la fois spirituelle, morale et matérielle pour l’ensemble des citoyens de la République de Guinée et des hommes et des femmes, qui habitent ce pays qui ne sont pas nos compatriotes ; nous avons beaucoup d’expatriés, d’étrangers qui vivent en terre guinéenne ; nos vœux de prospérité, spirituelle, morale et matérielle vont à l’endroit  de nos compatriotes guinéens mais aussi, à l’endroit de  tous ceux ou celles qui vivent en terre africaine de Guinée, pour que l’année 2019 soit une année d’excellente réussite où toutes les résolutions se verront devenir  des passions. Pourquoi ? Parce que, le pauvre veut devenir riche, le riche veut devenir plus riche ; ceux de l’opposition veulent devenir gouvernants et bien, les gouvernants ne veulent pas devenir l’opposition. Mais, nous leur souhaitons vivement de devenir demain les meilleurs de l’opposition future. Voilà  mes vœux. Je vous en remercie ! ».

Avec Ibrahima Tampa, pour flammeguinee.com

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