Condamné à 15 mois de prison pour outrage à la justice, l’ancien président sud-africain ne devrait finalement pas être interpellé avant au moins le 12 juillet. La Cour constitutionnelle va examiner son recours. Jacob Zuma avait fait valoir qu’à 79 ans et en période de Covid-19, un séjour en prison équivaudrait à une peine de mort. Samedi, devant sa résidence de Nkandla, dans le KwaZulu-Natal, il a fait une courte apparition à la rencontre de ses supporters réunis dans une ambiance festive.
De l’alcool, des barbecues, de la musique et de la danse. Le rassemblement en soutien à Jacob Zuma prend des airs de fête populaire. Deux copains ont fait 7 heures de route depuis Johannesburg. «Je suis venu voir ce qu’il va se passer avec Jacob Zuma. Je vais rester assis dans le coffre de ma voiture, à boire des coups et observer ce qu’il se passe jusqu’à ce que soit terminé», raconte le premier.
«C’est un père, c’est un frère, il est tout pour moi, donc je suis venu pour le soutenir et je suis prêt à mourir pour lui», explique le second.
La situation devrait rester calme puisque Jacob Zuma ne sera pas arrêté dans les prochains jours. La Cour constitutionnelle, qui a prononcésa condamnationà 15 mois de prison,étudiera son recoursle 12 juillet. Les vétérans de l’ancienne branche armée de l’ANC qui surveillent la maison de Zuma peuvent baisser la garde. «On ne peut pas appeler ça une victoire puisque ce n’était pas une guerre. C’étaient seulement des discussions donc on peut dire qu’on a mis les choses au clair», estime-t-on.
Lance et bouclier à la main, Jacob Zuma a fait une brève apparition entourée d’un régiment zoulou, une sortie de quelques minutes pour montrer qu’à 79 ans, il sait encore se défendre. L’ex-président doit s’exprimer depuis sa résidence de Nkandla ce dimanche à 18h (16h TU).
Source RFI