Les États-Unis ont enregistré un rebond des nouveaux cas de coronavirus. Ces derniers jours, le nombre d’hospitalisations atteint un niveau record, notamment dans le sud du pays comme en Floride et au Texas. Mais, pour les gouverneurs des États concernés (démocrates et républicains), il n’est pas question mettre en place à nouveau des mesures sanitaires.

Au Texas, les hospitalisations de malades du coronavirus augmentent chaque jour depuis plus d’une semaine. Le vice-président américain Mike Pence à conseillé aux gouverneurs de chaque État de répondre à la hausse des cas par l’argument qu’il y a davantage de tests. Les municipalités pressent les autorités du plus grand État des États-Unis (derrière l’Alaska), fort de près de 30 millions d’habitants, de prendre des mesures coercitives. Mais l’exécutif refuse et mise sur la responsabilisation des individus, rapporte notre correspondant à Houston, Thomas Harms.

« Nous sommes ici pour informer les Texans de l’abondance de lits d’hôpital pour soigner les Texans qui sont positifs au Covid-19. Chaque individu au Texas a la capacité unique et la responsabilité de ne pas attraper le Covid-19, souligne le gouverneur Greg Abbott. Juste en suivant les mesures de prudence : portez un masque, lavez-vous les mains, gardez vos distances. »

Plusieurs municipalités comme Austin ou Dallas, qui connaissent un pic des hospitalisations, veulent aller plus loin. Le maire d’Austin, Steve Adler, a tweeté : « Restez à la maison, travaillez en sécurité ». Mais ça ne peut qu’être une recommandation et non un ordre. « L’État (du Texas) a fait jouer son droit de préemption et à ce stade, je ne peux que faire des recommandations à la population, regrette-t-il. Et reconnaître que ce qui se passe, c’est que les gens ne portent pas de masques et ne pratiquent pas la distanciation physique de la façon qu’il faudrait. » Mardi,  2 518 Texans étaient hospitalisés à cause du Covid-19. Deux cents de plus que la veille.

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L’attitude des autorités américaines inquiète certains experts qui s’attendent ce que les cas de nouvelles contaminations continuent à grimper. « La Maison Blanche, de même que le parti républicain, n’évoque plus désormais la crise que sous son angle économique et non plus sanitaire, alerte Sarah Rozenblum, spécialiste de la santé publique, doctorante à l’université du Michigan. Comme si la situation sanitaire était désormais sous contrôle, les indicateurs au beau fixe et permettaient de rouvrir l’économie, à l’image de ce que fait la France par exemple. Ce qui n’est pas le cas. »