Les travaux du 21ème programme mondial sur la lutte anticorruption, la criminalité financière et le recouvrement d’avoirs sont démarrés ce lundi, 09 avril 2018 à Conakry. C’était devant le ministre d’Etat, ministre de la Sécurité et de la Protection Civile. Organisé par le l’Agence Nationale de Lutte contre la Corruption en collaboration avec le secrétariat général de l’OIPC-INTERPOL. Cet atelier regroupe 8 pays de l’Afrique de l’Ouest francophone dont le Togo, le Benin, le Burkina Faso, le Mali, le Niger, le Sénégal, la Côte d’Ivoire et la Guinée. Objectif, examiner les causes profondes de la corruption généralisée et d’apprendre à tracer, identifier et récupérer les produits du crime, en particulier la corruption.

C’est pourquoi d’ailleurs, le secrétaire exécutif de l’ l’Agence Nationale de Lutte contre la Corruption, Sékou Mohamed Sylla, dans son discours, a tout d’abord remercié les participants pour avoir effectué le déplacement, avant de saluer la volonté du chef de l’Etat à lutter contre la corruption en ces termes : « C’est le lieu pour nous de saluer la volonté politique du Président de la République, Chef de l’Etat, Pr Alpha Condé, et l’engagement du gouvernement guinéen à lutter contre la corruption et à promouvoir la bonne gouvernance en Guinée ».

Selon Sékou Mohamed Sylla, « Le cas le plus illustratif est l’adoption, la promulgation et la publication dans le Journal Officiel de la Loi portant prévention, détection et répression de la corruption et des infractions assimilées en République de Guinée, précédé de deux nouveaux Codes « le Code pénal et le Code de procédure pénale », qui disposent tout chapitre consacré aux  infractions liées à la corruption et aux infractions assimilées ».

Convaincu de la tenue de cette session à Conakry, le représentant de l’Interpol en Guinée, Kemo Oularé dira que cette formation fera ressortir, sans nul doute, les forces, les faiblesses, les opportunités et les menaces en relation à la mise en œuvre du dispositif de lutte contre les différentes formes de crime organisé tant au niveau national qu’au niveau sous régional. Avant de rappeler que : « Cet évènement de cinq jours, organisé par l’unité de lutte contre la corruption d’interpol en collaboration avec l’office des nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC), nous aidera à établir une voie à suivre pour lutter contre la corruption en ciblant aussi les profits illicites ».

Concernant les effets négatifs de la corruption, Mr Kemo Oularé est revenu à dire que, la corruption et le vol des fonds publics par des autorités, publiques corrompues ont un impact très négatif sur la société, en particulier dans les pays en développement. « La corruption nuit à la croissance et au développement. La corruption dans le secteur public et privé nuit non seulement à la viabilité et à la durabilité des économies mondiales, affaiblit également les systèmes de gouvernance dans le pays ou elle se produit. La cupidité pour l’argent est la motivation essentielle de la corruption et d’autres formes de crime financier, la corruption détruit également la confiance dans l’institution publique, privée et constitue un obstacle au développement économique et social durable » indique Mr Kemo Oularé aux invités.

Au nom du gouvernement , Me Abdoul Kabèlè Camara, ministre d’Etat, ministre de la Sécurité et de la Protection Civile, représentant le ministre d’Etat, ministre de la Justice, Garde des Sceaux à cette cérémonie, s’engage à accompagner l’Agence Nationale de Lutte contre la Corruption et Secrétariat Général de l’OIPC-INTERPOL, pour lutter contre la corruption en Guinée voire dans la région ouest africaine francophone.

Et, pendant cinq jours, les participants vont échanger sur une forme de criminalité qui constitue une préoccupation majeure de la communauté internationale. A noter que, 35 participants composés de procureurs, juges d’instructions, de policiers, de gendarmes, de représentants des cellules nationales de traitement des informations financières (centif) des a agences nationales de lutte contre la corruption et des infractions assimilées, ont prit part cet atelier.

B-Younoussa, pour flammeguinee.com

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