Nous venons de l’apprendre. Le porte-parole des victimes de l’explosion du dépôt central des produits pétroliers de Kaloum, Mamoudou Cifo Kètouré vient d’être arrêté par les agents des forces de l’ordre.

L’information a été confirmée par les collègues de Kètouré, devant lesquels l’acte s’est produit. L’opération de son arrestation a d’ailleurs, provoqué au sein de l’établissement où il enseigne, des troubles à l’ordre public.

« C’est au moment de la récréation que nous avons aperçu trois gendarmes et un agent en civil à l’entrée. Ces agents ont dit qu’ils viennent pour arrêter le professeur. Nous avons essayé d’intervenir en demandant où est la convocation ? Il ne faut pas interpeller un enseignant devant les élèves pour ne pas l’humilier. Nous leur avons dit de partir qu’on allait les rejoindre à travers une convocation, mais ils n’ont pas obtempéré, ils l’ont arrêté. Moi-même, je suis allé devant le pick-up pour leur dire de libérer notre collègue, ils nous ont dit de calmer les enfants, ce que nous avons fait. Pendant trente minutes, nous étions en discussion. Jusqu’à présent on n’a pas libéré notre collègue. Voici la colère des enseignants »<span;>, a expliqué Camara Ibrahima Sory, professeur de Philosophie Lycée collège 28 Septembre.

Ces enseignants qui battent le pavé dans la rue en compagnie des élèves demandent au Général Balla Samoura, commandant de la gendarmerie et au ministre de la Sécurité, de libérer leur collègue <span;>« le plus vite que possible ».

« Pour arrêter un enseignant, il faut procéder dans les règles de l’art. Ces gens sont venus lancer du gaz lacrymogène jusque dans la cour et même dans les classes. Il y a des enfants ici qui tombent, il y en a qui ont l’asphyxie et qui tombent chaque semaine. Il y a plus de sept élèves que nous avons évacué à l’hôpital à cause de ce gaz. Je crois même que la date de péremption de ces gaz est dépassée », a-t-il ajouté.

Mosaiqueguinee.com