Le secrétaire général de l’Union Générale des Travailleurs de Guinée (UGTG), Sidiki Mara s’est exprimé ce vendredi, 16 février 2018 sur la mauvaise réglementation de la sous-traitance, le licenciement arbitraire, pour ne citer que ceux-là  en République de Guinée. Et surtout, l’avis de préavis de grève que son organisation compte lancer à partir de  ce lundi, 19 février prochain sur toute l’étendue du territoire.  C’était lors de l’émission des grands gueules de ce vendredi.

A noter que, ce phénomène de sous-traitance a prit une ampleur dans le pays mais très malheureusement, depuis 10 ans aucune protection sociale n’est respectée pour les travailleurs guinéens. Voilà pourquoi d’ailleurs, le secrétaire général de l’UGTG a jugé nécessaire de lancer ce préavis de grève, qui débutera à partir de ce lundi 19 février prochain. Peut être, selon Sidiki Mara, cette fois-ci, l’Etat prêtera l’oreille aux revendications des gens qui réclament une protection sociale.

Parlant des accidents de travail qui sont très récurrents ces derniers temps dans les sociétés minières, dans les entreprises de constructions,  mais aussi dans les BTP qui sont des secteurs plus importants aujourd’hui en Guinée. Surtout avec la polarisation des sociétés de  constructions de la communauté libanaise. Selon Sidiki Mara, mais aussi, c’est dans ce secteur qu’on enregistre plus d’accidents de travail, qu’on prélève quotidiennement sur des salaires des travailleurs la cotisation de la CNSS. « Mais, il se trouve qu’en réalité  ses cotisations prélevées,  ne sont pas utile pour celui-là qui cotise à la Caisse Nationale de la Sécurité Sociale, qui fait croire aux travailleurs qu’en cotisant  à la caisse, vous êtes obligé d’attendre 15 ans pour bénéficier des prestations de la caisse. Or, c’est tout à fait faux. Il y a des maladies que la Caisse couvre, des accidents, la gestion de la location familiale également, avant qu’on ne parle de la pension…»,explique Sidiki Mara aux animateurs des grandes gueules. Avant de dire qu’il y a des milliers de travailleurs, qui ont cotisés mais très malheureusement, ne bénéficient pas de la couverture de la CNSS. « Ce qui veut dire d’ailleurs que, les employeurs ne veulent plus déclarer leurs travailleurs à la Caisse », ajoute-t-il.

C’est pourquoi d’ailleurs, Sidiki Mara, à travers un document demande la dépolitisation et à l’audit de l’administration guinéenne en générale  et de la Caisse Nationale de la Sécurité Sociale, dirigé par Malick Sanckon en particulier. Parce que, selon Mara, l’argent de la CNSS n’appartient pas à Malick,Sanckon qui, il n’est secret pour personne aujourd’hui que, ce dernier  est en train de gaspiller le contribuable guinéen dans les activités politiques du RPG-Arc-en-ciel. Malgré que, dit-il, le ministre du Travail  Albert Damantang Camara ne répond jamais aux courriers qu’on lui adresse dans le cadre de la protection sociale des travailleurs en Guinée. Pour preuve, à la Camayenne, dans la commune de Dixinn, des accidents de travail son récurrents.  Un travailleur a  trouvé la mort des suites d’un accident de travail (à partir d’un étage en construction). Ce dossier est de nos jours  sans aucune suite favorable à la Caisse Nationale de Sécurité Sociale.

Concernant la sous-traitance, toujours selon Sidiki Mara, dans les entreprises à Boké, la sous-traitance est très mal réglementée. Pourtant, le code du travail est très clair : « Normalement, un sous-traitant n’a pas le droit de prélever  sur le salaire du travailleur, qui  sous-traite.  Mais, arrivée à Boké, commencé par la société Kolas ; toutes les entreprises qui évoluent à Boké aujourd’hui,  il y a les travailleurs qui se sont licenciés à cause de leur appartenance syndical. C’est pourquoi, nous avons parlé de moulins d’Afrique…  Les gens ne se gênent pas de diviser le salaire d’un travailleur en deux.  Aujourd’hui, même la secrétaire du Premier ministre est gérée par une maison de sous-traitance », informe Sidiki Mara, Secrétaire Général de l’Union Générale des Travailleurs de Guinée aux journalistes, au terme de son intervention.

Thierno Younoussa, pour flammeguinee.com

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