Le ministre de l’Unité Nationale et de la Citoyenneté, Kalifa Gassama Diaby était ce vendredi 2 mars 2018 à Conakry devant des acteurs des partis politiques, de la Haute Autorité de la Communication (HAC), les coordinations régionales, les organisations de la société civile guinéenne et des organisations de  presse, pour la mise en place et de fonctionnement du comité de veille, de suivi et de signalement des propos compromettants, tenus par certaines personnes. Cette initiative ne va pas à l’encontre de la liberté d’expression mais plutôt, c’est pour justement prévenir des propos incitant à la violence. Comme c’est le cas ces derniers temps. Certains hommes politiques tiennent actuellement des propos, dans certaines radios, dans les rencontres politiques, pour ne citer que ceux-là,  incitant à la violence. Le dernier cas en date celui du ministre des Sports, de la Culture et du Patrimoine Historique Sanoussy Gbantama Sow à l’intérieur du pays.

Ainsi, le ministre Kalifa Gassama Diaby, dans son intervention a, tout d’abord remercié les participants pour l’importance qu’ils accordent à cette initiative pour répondre massivement à cette rencontre. Avant d’expliquer que : « la mise en place de ce mécanisme de veille, de prévention et d’alerte nous a parue indispensable compte tenu de la situation nationale mais aussi de la respective de violence qui installe dans notre pays. L’objectif, contrairement à ce que certains peuvent penser, l’objectif n’est pas d’empêcher que des gens dénoncent ou se battent contre les violences, l’illégalité et l’injustice. L’objectif est de civiliser le débat public et politique … »
Et d’ajouter: « Comme vous le savez, il y a quelques semaines face à la situation de dégradation du climat social et parfaite harmonie avec notre mission de préservation de la paix, de consolidation de l’unité nationale et de la culture citoyenne, nous avons annoncé notre volonté et au-delà, la nécessité de mettre en place d’un mécanisme de veille, de prévention et de signalement dans le cadre de la récurrence des propos incitants à la violence et à la haine sociale ou ethnique. Nous avons pensé que face à cette urgence et à toutes ces préoccupations légitimes, qu’il était de notre devoir en tant que département en charge des questions de l’unité nationale et de la citoyenneté de mettre en place un mécanisme qui puisse nous permettre avec la participation de tous les acteurs, à la prévention de cette dynamique de violence et d’injustice. C’est l’objet de cette rencontre afin de permettre aux différents acteurs qui sont associés peut-être aussi à l’opinion de comprendre exactement ce qu’il en est et quels sont les objectifs et peut-être les mécanismes de fonctionnement de cette proposition », dira entre autres le ministre Diaby.

B-Younoussa, pour flammeguinee.com

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