Trois mois après la signature de l’accord entre le gouvernement guinéen et la cedeao,  sur le chronogramme de la transition, il y a un déficit de réalisation des dix points de ce  chronogramme sur le terrain. Le dialogue a été organisé mais, en vain.  Il y a toujours des efforts à fournir.

Face à cette situation,  le Conseil National de la Transition (CNT), à  son tour, à lancé ce mardi 21 février 2023, les travaux du symposium sur le constitutionnalisme en Guinée.

Le président de la transition, Colonel Mamadi Doumbouya, qui a pris part à cette cérémonie de lancement d’échange sur la nouvelle constitution, entre les experts guinéens et d’autres venus ailleurs.

Le Chef de l’Etat, toujours  clair dans sa tête,  a exprimé ce qu’il  souhait de voir les membres du conseil national de la transition (CNT), de doter la République de Guinée d’une Constitution qui va résister dans le temps.

« Vous savez très bien qu’une Constitution mal ficelée, nous amène à reprendre et nous ne voulons plus reprendre la transition parce que, nous savons très bien que nos pays (africains) ont besoin de la quiétude, pas que de la période transitoire en permanence. Je voudrais qu’on puisse réfléchir à mettre en place, une Constitution forte, adaptée à nos besoins. Comme nous l’avons dit le 5 septembre, qu’il est important que les guinéens puissent récrire leur constitution, qu’elle ne soit pas écrite par une personne faite sur mesure et surtout qu’elle ne soit pas faite sur mesure pour un parti politique ou une personne politique. C’est pourquoi nous avons dit dès le début que nous allons organiser bien sûr la transition, mais qu’on ne fera pas partie de l’après transition. Pour nous, ça c’est clair et ça doit l’être. C’est pourquoi à l’occasion de ce symposium, nous demandons que le mot ou les questions Constitution puissent être mises à plat, réfléchies. Le CNT récrira bien sûr la Constitution mais c’est le peuple de Guinée dans son entièreté qui l’adoptera. Cela est clair pour nous et depuis le début, nous sommes là-dessus. Cette fois, nous allons faire les choses correctement parce qu’il faut faire les choses correctement pour se faire respecter et nous voulons nous faire respecter. Pour nous, le CNT et tous ceux qui sont présents pour cela, travailleront dans le sérieux parce que nous n’allons pas écrire une Constitution pour 110 ans. Nous allons faire une Constitution qui résistera au temps et pourra être utile à nos enfants. Ça ne sera pas une Constitution qui sera faite sur mesure parce que nous-mêmes, ne ferons pas partie de la mesure. Pour moi, il est important de prendre en compte toutes les questions qui se posent et de trouver la solution adéquate, une solution qui sera une solution à la guinéenne en prenant en compte la (elle est au singulier, mais au pluriel aussi). Il faut prendre en compte toutes les questions parce que pour nous, la Guinée de Yomou jusqu’à Boulbinet », a-t-il entamé dans son discours le président de la République. Avant  d’exhorter aux conseillers nationaux et tous les acteurs socio-politiques de travailler ensemble.

« Il ne s’agit pas de prendre la Constitution d’à-côté et de la photocopier. Il s’agit, en tant que soldat, quand il y a problème, de trouver la solution. Je pense qu’il faudra réfléchir sincèrement et le faire entre nous-mêmes et Dieu ; c’est-à-dire que nos enfants qui viendront, qu’elle puisse être utile à eux. Elle ne doit pas être que pour nous parce que nous allons tous disparaître, ce qui restera et résistera au temps, c’est notre pays. Je vous exhorte d’avoir un outil qui pourra servir à la République de Guinée » », a-t-il déclaré.

Avec Younoussa Bangoura,  pour flammeguinee.com
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