L’Italie s’est imposée mardi face à l’Espagne à Wembley en demi-finale de l’Euro-2021. Les deux équipes ont dû attendre la séance de tirs au but pour se départager (1-1 a.p., 4-2 t.a.b.).

Au bout de la nuit, l’Italie est devenue la première sélection qualifiée pour la finale de l’Euro-2021. Dans le stade de Wembley, l’Espagne, dominatrice mais stérile, l’a poussée en prolongation (1-1 a.p.) puis à la séance de tirs au but mais les hommes de Roberto Mancini l’ont finalement emporté (4-2 t.a.b.).

L’Espagne domine, l’Italie marque

Entre ces deux équipes joueuses et s’évertuant à avoir le contrôle du ballon pour dominer l’adversaire, il était évident que la bataille pour la possession serait une des clés du match. Et, à ce petit jeu, le « tiki-taka » s’avère plus efficace que le « tikitalia » en début de match. L’Espagne prend le contrôle du match alors que Verratti et ses coéquipiers semblent perpétuellement en retard au pressing.

Avoir le ballon ne signifie pas pour autant être dangereux. Si l’Espagne affiche à la pause 65 % de possession de balle, les occasions nettes sont rares. Donnarumma rate une relance du pied gauche et le ballon revient rapidement. Olmo, d’abord contré, envoie une lourde frappe mais le portier italien repousse l’attaque (25e). Quelques instants plus tard, il tente un tir qui s’envole (33e).

L’Italie, acculée, se montre tout de même dangereuse. Emerson s’échappe sur la gauche. Unai Simon manque complètement sa sortie et le latéral laisse glisser à Immobile qui joue dos au but vers Barella. Busquets intervient in extremis (23e).

Juste avant la mi-temps, Bonucci délivre une transversale vers Insigne qui contrôle et décale Emerson sur sa gauche. Le latéral frappe puissamment dans un angle impossible et trouve la transversale (45e).

Au retour des vestiaires, le match s’emballe. Oyarzabal est servi sur la droite. Il repique dans l’axe puis sert en retrait Busquets dont la reprise échoue au-dessus du but italien (52e). L’Italie réplique avec une contre-attaque qui termine sur Chiesa. L’ailier de la Juventus Turin frappe du pied droit à ras de terre. Simon se couche sur sa droite et bloque fermement ce tir croisé (53e).

La rencontre se débloque sur une contre-attaque éclair. Donnarumma bloque un centre d’Alba et relance vite vers Verratti qui joue vers Immobile. C’est intercepté mais Chiesa hérite du ballon, entre dans la surface et enroule une frappe qui finit dans le petit filet espagnol (60e, 1-0).

Morata rend l’espoir à l’Espagne

Si l’Espagne tente de revenir dans le match en se jetant à l’assaut de la cage italienne, c’est bien la Nazionale qui manque d’inscrire le deuxième but. Sur un nouveau contre, Chiesa trouve Berardi à droite, qui tente sa chance de son mauvais pied, le droit. Simon ferme la porte (68e).

Alors que l’Espagne semblait proche de sombrer, Morata relance les siens. Il s’appuie sur Dani Olmo pour pénétrer dans la surface et conclut facilement (79e, 1-1). Un but qui emmène tout droit les deux équipes en prolongation.

La première période est complètement à l’avantage des Espagnols. Olmo frappe vicieusement un coup franc que Donnarumma repousse avec difficulté. Morata reprend mais Chiellini dégage. Le ballon ricoche sur un Espagnol et finit sa course en six mètres pour l’Italie (98e). Quelques instants plus tard, le portier italien rate sa sortie sur un centre de Moreno mais Llorente n’en profite pas (102e).

La deuxième mi-temps voit en revanche les Italiens prendre le contrôle du jeu après une réunion autour de Roberto Mancini. Berardi s’avère particulièrement remuant : après avoir perforé la défense, il voit son tir contré par la défense (107e) puis il inscrit un but signalé hors jeu (108e).

La séance de tirs au but doit finalement départager les deux équipes. Un jeu où l’Italie s’avère le plus fort lorsque Morata rate son penalty.

« Ce n’est pas fini », a cependant tempéré le sélectionneur italien Roberto Mancini après la rencontre. « On a fait un bon match, (mais) pas tout à fait comme d’habitude… On savait qu’on souffrirait dans un tel match. (Les Espagnols) nous ont mis en difficulté. Ce sont des maîtres dans la maîtrise du ballon. »

L’Italie sera opposée dimanche en finale, toujours à Wembley, au vainqueur de la seconde demi-finale entre l’Angleterre et le Danemark, mercredi. Invincible depuis 33 matches, elle fera forcément figure de favorite.