La grève des enseignants, déclenchée le 13 Novembre 2017 sur toute l’étendue du territoire national par le mouvement syndical SLECG est rentrée dans sa deuxième phase. À deux semaines déjà, la grève des enseignants risque d’être inquiétante. Ce lundi, les cours sont encor paralysés dans toutes les écoles à Conakry. Très tôt ce matin, le domicile du Ministre Ibrahima Kalil Konaté a été pris d’assaut par des élèves, nous apprend une source.  Et le ministre de l’Éducation Nationale et de l’Alphabétisation, serait à la base de la destruction du système éducatif guinéen. Parce que, depuis qu’il est venu à la tête de ce département, plus rien ne va au sein du système éducatif guinéen. Il a fini de politiser le système éducatif guinéen.

Le quartier de Dabompa est rentré dans la danse. Des jets de pierre sont enregistrés partout à travers les rues Conakry. Une source nous indique que, des coups de feu se sont sentis. Pour cause, les élèves des écoles publiques réclament la reprise des cours. Ils ont décidé de descendre dans les rues pour empêcher ceux des écoles privées de suivre les cours. Cela a déclenché des affrontements entre élèves et forces de l’ordre. Dans ces échauffourées, on nous apprend que trois élèves ont été touchés par balles réelles à Dabompa.

Cette situation n’épargne aucune commune à Conakry. Dans les quartiers de Koloma et Bembeto, dans la commune de Ratoma, selon le Comité de Suivi Citoyen de Ratoma, des élèves sont massivement sortis ; ils réclament la libération pure et simple des syndicalistes arrêtés le week-end dernier. Dans la commune de Matam, précisément à Kenien sur l’Autoroute Fidel Castro, des élèves ont jeté des pierres, brûlés des pneus sur la route, empêchant toute circulation de véhicules. La même chose s’est produite à la SIG Madina, à Bonfi et à Gbéssia où les coups de feu ont retenti.

Voilà aujourd’hui en quelque sorte les conséquences de l’arrestation des deux enseignants. Des militaires se promènent avec des armes à feu. C’est le cas de ce béret rouge pris en flagrant délit à Kountia usine matelas.

Dossier à suivre !

Younoussa Bangoura

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