En marche de la conférence de presse organisée ce jeudi, 26 juillet 2018 à Conakry, par l’Union Internationale de la Presse Francophone (UPF) section Guinée, pour interpeller la presse guinéenne à changer de comportement, surtout pendant la période crise. Parce que,  depuis que le prix du carburant a été augmenté de 8 000GNF à 10 000GNF par le gouvernement,  certains médias de la place  traitent cette actualité de façon à bruler le pays. Voilà pourquoi d’ailleurs, des conférenciers Issa Condé et Ansoumane Bangoura, tous doyens de la presse guinéenne ont, dans leur communication invité à la presse guinéenne à la responsabilité. Mais, le doyen Ansoumane Bangoura, lui, s’est pris à Lamine Guirassy qui, selon le doyen, est en train de travestissez  l’histoire de la presse guinéenne.

Le Président de l’UPF section Guinée,  Ibrahima Koné a indiqué que, cette rencontre a pour objectif d’interpeller la presse guinéenne afin qu’elle puisse changer de comportement, apporter sa contribution à la résolution des problèmes en Guinée. A la sortie de cette rencontre, Ibrahima Koné estime que les journalistes guinéens tireront profit à l’expérience des anciens.

Conscient que des médias sont indispensables en marche de la paix, les conférenciers Issa Condé et Doyen Ansoumane Bangoura ont, tour à tour invité les journalistes à la modestie, à la responsabilité, surtout dans le traitement de l’information pendant les périodes de crises. « Depuis l’augmentation du prix du carburant, les autorités guinéennes, Chef de l’Etat Pr Alpha Condé et le Premier ministre Ibrahima Kassory Fofana ont engagé des processus dans le cadre de l’amélioration des conditions de vie de la population, du panier de la ménagère en particulier. Car, de décembre 2016 jusqu’au 30 juin 2018, le prix du carburant a été maintenu à 8 000GNF à la pompe mais, depuis octobre 2017, le coup mondial du carburant est emballé et automatiquement, le prix du carburant s’est répercuté sur le marché local. A commencer par le Nigéria, le prix du carburant s’est grimpé au Mali,  au Togo, au Libéria, en Côte d’Ivoire, au Sénégal etc,  jusqu’au plus petit pays de la Sierra Léone qui envoisine le prix du carburant à 11 000GNF. Alors que gouvernement ne compte pas revenir sur sa décision dans l’intérêt supérieur de la nation, les forces sociales quant à elles, exigent comme préalable avant tout négociation la réduction du prix du carburant. Quelle démagogie ? Des semaines ont été des journées de grèves, de marches et de villes mortes avec leur cortège de trouble et de dégâts matériels important un peu partout à travers le pays. A l’analyse de faux débats de grèves et de marches ou des villes mortes consécutives à l’augmentation du prix du carburant, il y a une délibéré de nuire, de déstabiliser le fondement de la nation, bref de la démocratie…»,  explique Issa Condé, en sa qualité de doyen des journalistes.

Au regard de ce qui précède, il apparait totale déconnexion des dirigeants du pays et des populations, les médias dans leur rôle de veille et de promoteur de la paix et de la stabilité, doivent pleinement jouer leur rôle de partition, pour éviter à la Guinée des lendemains sombres. C’est pour toutes ces raisons et bien d’autres, selon Issa Condé,  il est impérieux au renforcement des capacités des médias, qui sont des acteurs incontournable au processus de paix,  tant au plan national, communal et régional.

C’est dans cette optique qu’au terme de son exposé,  le conférencier Issa Condé propose à la section guinéenne de l’UPF, la mise en place d’une cellule médias et prévention de conflits dont l’objectif sera de renforcer des capacités  des acteurs des médias dans la prévention des conflits et la consolidation de la paix  en Guinée.

Sans la langue de bois, le doyen Ansoumane Bangoura s’en prend à Lamine Guirassy de la radio espace FM : « Alors quand j’entends Lamine Guirassy de la radio espace FM nous insulte régulièrement ; en nous insultant il vous insulte vous nos enfant, nos petits-enfants, nos petits frères. En quoi faisant ? En travestissant notre histoire, notre vie. Nous nous sommes battus, pour que vous soyez libre dans la presse guinéenne. Moi j’ai refusé d’être ministre  pour être au service de la liberté de la presse. Alors quand j’entends Lamine Guirassy  dire qu’il y a des gens qui ont fait si et là. Ceux qui ont combattu la liberté de la presse en Guinée. Nos libertés étaient menacées. Pourquoi lui il va rendre hommage à ceux-là. Pour nous insulter ? Il n’a pas ce pouvoir-là. Nous l’aimons mais, il n’a pas le droit de faire ça. Dans la presse guinéenne, donc je vous demande de faire ce qu’Issa Condé, Cheick Traoré  vous a demandé de faire et soyez une force de proposition. Agissez, influencez sur ceux qui sont choisi pour nous diriger aujourd’hui. Vous des propositions, dites non nous ne voulons pas ça, ce n’est pas bon. La grève. Qu’à cela ne tienne, prenez vos responsabilités ; soyez meilleur que nous. Depuis 15 ans, je relate à vos camarades de la RTG qu’il faut tuer le père. Faites autrement que nous. Donc, je vous demande de se mobiliser afin que nous sortions de cette crise que d’autres nous impose… »,indique doyen Ansouman Bangoura, journaliste chroniqueur de la RTG  à la presse guinéenne.

Avec Ibrahima Tampa, pour flammeguinee.com                   

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