Après deux mandats passés à la tête du secrétaire général de la délégation syndicale du Port Autonome de Conakry, l’Honorable Cheick Touré démission à ce poste qu’il a tant servi avec loyauté. En tout cas, c’est ce que l’ancien député uninominal de l’UFR à Kaloum a confié ce mercredi, 20 janvier 2021 à notre reporter, avant de lui expliquer les raisons de cette décision. Selon Cheick Touré, il a quitté à ce poste parce qu’il faut laisser la place à la nouvelle génération, pour s’affirmer, tout en leur encadrant syndicalement.
Surtout qu’il y a d’autres perspectives qui pointent à l’horizon, comme le syndicat maritime, il y a aussi le congrès de la CNTG donc, Cheick Touré dit qu’il vise au plus haut sommet. Il promet qu’il continuera l’aventure ailleurs mais, tout en restant fonctionnaire au Port Autonome de Conakry.
Malgré les bruits qui ont émaillés le Port Autonome de Conakry, avec l’arrivée de la société turc Albayrak, en tant que premier syndicat, Cheick Touré dit qu’il a joué un rôle important. Selon lui, il s’est œuvré pour l’augmentation de salaire pour les travailleurs, qu’il a amélioré leur condition de travail et leur condition de vie ; leur couverture sociale (décès, baptême, maladie) et au niveau de ravitaillement. Pour preuve, dit-il, chaque mois, le syndicat ravitaillait les travailleurs en denrées alimentaires. Parce que, selon Touré, le travailleur ne veut que de cela, que ses conditions de travail soient améliorées, qu’il a un bon salaire et, deux fois de suite, l’augmentation de leur salaire a été faite. Pour un premier temps, à en croire Cheick, avec 20% et le second temps avec 30%.
Au niveau du transfert de certains travailleurs vers le groupe alport-albayrak, il y a eu zéro (0) licenciement. Selon l’ancien député uninominal de l’UFR de Kaloum, 538 travailleurs ont été transférés et, dans les mêmes statuts portuaire, pour les autres travailleurs qui sont au niveau de la délégation de la direction générale du port autonome de Conakry. De ce côté, le désormais l’ex-secrétaire général de la délégation syndicale du Port Autonome de Conakry, indique que son objectif a été globalement atteint.
« Ma mission a été accompli à 100%. Dans la mesure où, il n’y a eu zéro licenciement. Je laisse le syndicat très bon port. Ceux-là qui assument l’intérim vont s’organiser, pour trouver un nouveau secrétaire général et, je serai toujours avec eux quand ils auront besoin de moi, pour des orientations et des consultations », rassure l’honorable Cheick Touré, tout en précisant qu’il n’est pas intéressé d’une quelconque liste pour la nomination mais plutôt, il appartient à un parti politique de l’opposition. « Donc, il y a plus de 20 ans que je sers ce parti-là. Donc, rien ne va me déboucher dans ce parti pour aller ailleurs », indique Cheick Touré à notre reporter.
Concernant la relation de l’homme avec la Direction Générale Mamaissata Aribot, avec laquelle la tension était très tendue, surtout avec la signature du contrat de la société albayrak, selon Cheick Touré, la réconciliation était automatique. « A partir du moment où, aucun travailleur n’a été licencié, la revendication syndicale est atteinte. A ma qualité d’un organe de la masse ouvrière, qui est le secrétaire général de la délégation syndical du port autonome de Conakry », a-t-il précisé.
A la question des personnes, qui disent qu’avec l’arrivée d’Albayrak, le Port Autonome de Conakry n’est plus autonome, l’ancien député uninominal de l’UFR de Kaloum répond : « Ils ont raison, parce que, le Port n’est plus autonome. La direction n’a plus de prérogative, le port ne se contente que les 8%. Dans le contrat albayrak-alport, il ne représente que, l’ensemble de la masse salariale des travailleurs. La Directrice Générale est là-bas par le nom, elle surveille, contrôle des activités des concessionnaires mais, elle n’a pas la gestion ».
En jetant un regard sur l’actualité politique, notamment le mini-remaniement du gouvernement par Alpha Condé, selon le lieutenant de l’UFR à Kaloum, ce remaniement du gouvernement n’est pas étonnant. Dans la mesure où, le Pr Alpha Condé a dit qu’il allait prendre les ministres, qui viendront de la majorité silencieuse, pour mieux gérer ce pays, parce que, ceux-là savent le problème du bas peuple et, aujourd’hui, on a vu le contraire. Donc, selon Cheick Touré, c’est la même chose qu’on a présenté au peuple de Guinée. Blanc bec, bec blanc, c’est la même chose. Pour Cheick, il n’y a pas eu de changement, c’est la continuité du système donc, pour lui, gouverner autrement n’a pas eu son sens.
Avec Younoussa Bangoura, pour flammeguinee.com
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