Longtemps absent du pays, le président du Front national pour le développement (FND) est de retour au pays. Invite de l’émission Mirador, Alhousseine Makanera s’est prononcé jeudi sur la reprise des manifestations de rue et les cas de morts enregistrés à l’occasion de ces protestations interdites par la junte.

L’ancien ministre de la communication déclare n’avoir pas soutenu l’interdiction des manifestations par les autorités de la transition.

‘’Je n’ai jamais dit qu’il faut interdire les manifestations. J’ai dit lorsque les conditions d’une manifestation ne sont pas réunies, il y a des lois pour ça et on peut interdire. Au lendemain de l’élection présidentielle, ce qui s’est passé ne pouvait pas continuer. On avait même érigé des murs sur la route’’, souligne Alhousseine Makanera.

Cet allié de l’ancien parti au pouvoir estime que le simple fait d’interdire des manifestations n’apaisera pas les tensions. Makanera appelle la junte militaire à privilégier le dialogue.

‘’Il ne faut pas interdire les manifestations, mais il faut les civiliser, il faut aller autour de la table pour faire en sorte que ceux qui manifestent acceptent de renoncer à la violence et comprendre qu’on peut manifester quand on est content, on peut manifester quand on n’est pas content’’, indique-t-il

‘’Je suis allé voir le ministre Mory Condé et je lui ai dit : ‘Les conditions dans lesquelles les manifestations s’organisent, si vous ne travaillez pas, il n’y a pas de possibilités, il y aura des morts’.  On peut travailler, parler avec les partis politiques, on peut organiser des manifestations non violentes. Mais dire qu’il faut manifester comme on veut manifester et qu’il n’aura pas de violences, celui qui vous dit ça aura menti’’, révèle le président du FND.

Visionguinee.info